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Le moral des Français en chute libre ?

Selon une étude Nielsen, l’indice du moral des Français connaît un des plus forts reculs (-10 points ce trimestre) parmi les 60 pays observés à travers le monde. Si la confiance des consommateurs est demeurée stable dans le monde (pour le troisième trimestre consécutif avec un indice de 94), l’Europe connaît une baisse du moral des ménages ce trimestre dans 18 pays étudiés sur 32.
16 des 17 plus faibles scores de confiance des consommateurs sont à mettre au crédit de pays européens, avec l'Italie, la Croatie, la Grèce, la Slovénie et le Portugal en bas du classement. La hausse de l'indice français observée au 3e trimestre était en trompe-l'œil et la forte baisse annoncée aujourd'hui révèle l'humeur morose des Français en fin d’année. Avec un score de 51 la France est plus que jamais ancrée dans le bas du classement mondial. "Les résultats économiques, mauvaises nouvelles fiscales, manifestations et polémiques du dernier trimestre 2013 ont à l’évidence nourri la morosité ambiante" analyse Nielsen. Par ailleurs, on apprend que la proportion de consommateurs français négatifs à l’égard de leurs finances personnelles est du même ordre : 28% des personnes interrogées au dernier trimestre. Ce score reste supérieur à la moyenne européenne (16%) et aux scores de l’Allemagne (11%) ou du Royaume-Uni (13%). Les Français sont également plus nombreux (37%) à déclarer que la période n’est pas propice pour acheter ce dont ils ont besoin ou envie. Ils sont 36% à vouloir épargner en prévision de dépenses imprévues contre 33% pour la moyenne européenne, mais 25% affirment qu’ils ne peuvent rien épargner une fois les dépenses réglées contre 22% en Europe. La sécurité de l’emploi, l’augmentation des factures domestiques et la situation économique en général restent les inquiétudes principales des Français : 17%, 13% et 11% contre respectivement 16%, 12% et 12% pour la moyenne Européenne. Avec la crise, les Français se montrent plus regardants. Ils vont davantage économiser en sorties (57% en France, 51% en Europe), en habillement (55% vs 57%), en énergie (54% contre 48%), utiliser moins la voiture (41% contre 31%), ou encore abandonner les produits actuels pour des marchandises moins chères (52% en France comme en Europe). 

Auteur

  • La Rédaction
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