Cette intégration représente un marché touristique prêt à être exploité.Les TO espèrent de nouvelles liaisons aériennes et plus d'offre hôtelière.Le potentiel est là, reste à convaincre et concrétiser les ventes en agences.Ne les appelez plus pays de l'Est, mais membres de l'Union européenne.
La plupart des Pays d'Europe centrale et orientale (Peco, voir pages 8, 9 et 10), Chypre et Malte rejoignent demain l'UE. Si la Hongrie, la République tchèque, Chypre, Malte, la Pologne constituent déjà des marchés touristiques importants, il est probable que leur intégration au sein de l'Union va accroître la demande touristique vers ces destinations, pendant que les autres impétrants verront leur fréquentation décoller. D'une part, comme l'explique Philippe Sangouard, DG du groupe Pauli, " parce que les voyages d'affaires vont augmenter, entraînant une hausse des fréquences aériennes. Il va donc falloir remplir les avions certains jours et les week-ends". Dans ce scénario, "les TO vont bénéficier de tarifs plus attractifs qu'aujourd'hui sur certains axes et pourront donc créer des produits intéressants". D'autres part, les programmes européens d'aides et de subventions économiques auxquels vont accéder les nouveaux membres peuvent soutenir la construction et la rénovation d'infrastructures d'accueil. "S'il y a un avion et un hôtel correspondant à nos besoins, nous suivrons", annonce le DG de Pauli. Les fonds européens peuvent également accélérer les programmes de rénovations des monuments historiques et pousser les campagnes de communication internationales. Le potentiel de développement est donc réel. Des généralistes comme NF ou Fram sont déjà positionnés chez tous les nouveaux membres. Le TO toulousain a ainsi intégré pour la première fois dans sa brochure "Week-ends" les capitales baltes ou Ljubljana. Les spécialistes des Peco testent le marché avec des week-ends dans ces pays. Ce n'est peut-être qu'un début.Restent les bémols. A partir de demain, les taux de TVA vont s'harmoniser. Dans un premier temps, les tarifs ne baisseront donc pas. Les TO devront compenser cette hausse de coût en jouant sur les volumes. Mais c'est aussi le rôle des agents de voyages que de convaincre les clients, sachant qu'un nouveau marché, vu les temps qui courent, ça ne se refuse pas.RéactionsLaurence Devillers, Giraux Voyages, Cergy-Pontoise"La clientèle en parle beaucoup. La curiosité est là. C'est une bonne chose car nous n'avons pas à les convaincre. Ils demandent le plus souvent des courts séjours pour des périodes précises comme en ce moment. Malte rencontre un beau succès, mais les trois capitales baltes se vendent bien aussi. Je crois vraiment au potentiel de ces destinations."Jacqueline Chapu, responsable des brochures chez Selectour"Nous avons anticipé le marché car Selectour y croit beaucoup. Dans notre dernière brochure "Capitales européennes", nous proposons toutes les capitales des 25 pays de l'UE. Nous sommes parmi les rares à le faire. Il va falloir cependant attendre au moins un an avant de tirer les premières conclusions. Mais le marché existe."Philippe Sangouard, DG du groupe Pauli"Le potentiel existe, mais il faut que les destinations répondent à nos cahiers des charges. Il faut de plus proposer des départs régionaux, comme c'est déjà le cas pour la République tchèque ou la Hongrie."
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