Le secrétaire d'État, Colin Powell, et le secrétaire à la Sécurité nationale, Tom Ridge, ont demandé mercredi 21 avril 2004 au Congrès de reporter de deux ans la mise en place des passeports à lecture optique pour les étrangers entrant aux États-Unis.
Les deux responsables américains ont plaidé pour que l'échéance prévue le 26 octobre 2004 dans le cadre du renforcement des mesures antiterroristes soit repoussée au 30 novembre 2006. M. Powell a insisté sur le fait que les pays concernés ne seraient sans doute pas prêts à temps et que le maintien de cette date butoir risquait de se traduire par des complications insurmontables. Fin mars, le secrétaire d'État avait déjà demandé au Congrès de reporter cette obligation, pour les étrangers exemptés de visa et se rendant aux États-Unis, de détenir un passeport biométrique. Les pays concernés sont au nombre de 27, parmi lesquels figurent l'Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et les membres de l'Union européenne. Les ressortissants de ces pays peuvent actuellement entrer aux États-Unis sans visa pour des séjours d'une durée inférieure à 90 jours. Ces passeports à lecture optique permettent de vérifier grâce à un code barre l'identité d'un individu et peuvent contenir des données personnelles sous forme numérique. La complexité de ces nouveaux passeports a provoqué de nombreuses inquiétudes dans les pays concernés, de même que chez les professionnels américains du tourisme. Ils redoutent que l'obligation d'une mise en place hâtive ait des conséquences sur les arrivées des touristes aux États-Unis.
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