Signe du réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Washington, les groupes de touristes américains ont refait leur apparition dans la capitale.
Cette reprise de la fréquentation américaine, si elle se maintient, signale pour les acteurs du tourisme parisien la fin d'une année noire marquée par l'épidémie de Sras, le cours élevé de l'euro et la guerre en Irak. Une conjonction d'événements qui a fait chuté de 25 % le nombre de visiteurs américains, d'après les chiffres de l'office de tourisme de Paris. "Le mouvement de retour des Américains s'est amorcé en mars et continue depuis", assure Jean-Marc Janaillac, président de l'OT qui fait état en mars d'une croissance de 12 % du nombre de visiteurs venus des États-Unis par rapport à mars 2003. Une tendance confirmée notamment par les grands hôtels. "A la fin avril, nous avons enregistré un bond de 77 % de la fréquentation américaine par rapport à avril 2003", se réjouit Xavier Le Rue, directeur général de l'Hôtel du Louvre, établissement de luxe à deux pas du fameux musée. Même son de cloche chez les réceptifs. "C'est une tendance que nous observons depuis mars. Si nous enregistrons une hausse d'environ 50 % du nombre de visiteurs comparé à 2003, l'impact en termes de ventes se limite cependant à environ + 30 %, leur pouvoir d'achat étant plus restreint qu'auparavant", estime Nicole Cambier, directrice des opérations chez Cityrama. "Cette année, ils ont tendance à n'acheter qu'une seule excursion au lieu de deux et privilégient en priorité les plages du Débarquement", ajoute-t-elle. Faut-il y voir une symbolique quelconque ?
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