Le succès de l’atelier animé par Olivier Lépine, directeur général de la SEM Biarritz Tourisme fut à ce titre révélateur.
Avec pour titre une accroche quelque peu provocatrice, "Saison touristique, du 1er juillet au 8 août ou du 1er janvier au 31 décembre", l’ancien professionnel du privé l’a dit d’emblée : "Pour moi, le terme de saison est à bannir, c’est un terme d’un autre temps." Après avoir dévoilé les grandes lignes de son plan d’attaque, le stratège biarrot a expliqué : "Pour que la dynamique se mette en marche, il faut se monter pédagogue afin de déboucher sur une mobilisation forte, à la fois des politiques, car sans leur adhésion ils seront nos ennemis, et des acteurs économiques qui doivent se sentir soutenus pour investir." Ainsi, Biarritz Tourisme a incité les agences réceptives à se développer en se spécialisant par marchés. On citera encore le cas de l’hôtellerie. Pour susciter une remise aux normes et une ouverture toute l’année, des trois étoiles en particulier, la tactique fut d’annoncer dès 1998 l’arrivée possible d’un concurrent. Après avoir trouvé l’emplacement, Biarritz Tourisme est allé chercher l’enseigne. Ce fut Crowne Plaza. En 2001, le 4 étoiles ouvrait et, parallèlement, 62 % du parc hôtelier avait changé de mains avec l’arrivée d’exploitants rajeunis. Les objectifs ont été atteints : de 1996 à 2003, la ville de Biarritz a vu sa capacité hôtelière bondir de 30 %. Le taux d'occupation a progressé de 3 %, et ce, avec un prix moyen en hausse de 30 %.
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