Le secteur, déjà très affecté par la dernière guerre de Gaza, doit encaisser un nouveau cycle de violences à Jérusalem.Touché de plein fouet par la dernière guerre de Gaza, le tourisme israélien pourra-t-il se remettre d’un cycle de violences qui ne semble pas connaître de trêve ? La question se posait avec insistance au lendemain de l’attentat meurtrier perpétré mardi 18 novembre par deux Palestiniens qui a fait quatre victimes venues prier dans une synagogue de Har Nof, un quartier résidentiel situé à l’ouest de Jérusalem.
Cet acte terroriste s’inscrit en effet dans un climat de tensions exacerbé dans la Ville sainte qui a connu ces dernières semaines deux attaques à la voiture bélier visant des passagers postés à des stations de tramway. Première destination touristique du pays, avec près de 2,8 millions de visiteurs en 2013, la capitale israélienne avait déjà dû faire une croix sur sa saison estivale. Les cinquante jours du conflit miliaire qui a opposé Israël au Hamas du 8 juillet au 26 août à Gaza, ont en effet provoqué des vagues d’annulations qui ont entraîné une chute de 40% du nombre de nuitées dans les établissements hôteliers de Jérusalem, et une contraction de 30% durant le mois de septembre.
Quant à l’impact des récents évènements, il semble plus incertain. "L’escalade des violences de ces dernières semaines a surtout affecté les voyageurs indépendants qui ne constituent pas la majeure partie de nos clients", a indiqué Aryeh Zumer, le directeur de l’Association hôtelière de Jérusalem. Mais la dégradation de la situation sécuritaire risque à coup sûr de différer la convalescence du secteur.
Selon les dernières statistiques, la fréquentation touristique israélienne a chuté de 6% sur les dix premiers mois de l’année. Un recul qui a atteint 21% en octobre - soit le chiffre le plus bas enregistré à la même époque sur la période 2009-20013 - et 25% entre juillet et octobre. Au total, le ministre du Tourisme anticipe une baisse de 7% de la fréquentation sur l’ensemble de 2014, à 3,3 millions de visiteurs.