Les spécialistes des îles Caraïbes constatent une hausse de la demande.Les îles de l'océan Indien et certaines zones en Asie bénéficient de reports.Le volume est trop peu important en France pour compenser les annulations.Gilbert Cisneros, patron d'Exotismes, ne peut que constater : "Nous avons enregistré trois fois plus d'appels que d'habitude à cette époque de l'année." Le TO spécialiste des Caraïbes, mais aussi de la Polynésie et des îles de l'océan Indien a dû faire face à une hausse subite du nombre de demandes sur ces destinations après la catastrophe en Asie du Sud.
"Les commandes sur Internet montent en flèche également. Mais est-ce conjoncturel ou structurel ? Par expérience, j'ai souvent remarqué que le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres, car ce genre d'événement pousse surtout les gens à rester chez eux." Selon Bruno Gallois, le DG de Marsans, ce n'est pour le moment pas le cas : "Les gens sont toujours intéressés par le voyage." Les Antilles françaises, Cuba, la République dominicaine voire le Mexique et sa côte Maya sont ainsi vues comme des valeurs refuge. "Le nombre d'appels a sensiblement augmenté sur ces destinations", indique Floréal Gavalda, directeur tour operating de Kuoni. "Des clients qui avaient prévu de partir en Indonésie ont appelé pour réserver un séjour à Cuba", observe Una Liutkus, directeur commercial du tour-opérateur Havanatour, spécialiste de l'île. L'Afrique australe, le Kenya, le Viêt-nam, la Réunion, les Seychelles, l'île Maurice font également partie des solutions de rechange citées par les professionnels. Parallèlement, des transferts de flux touristiques ont été enregistrés sur les îles thaïlandaises épargnées par le tsunami comme Koh Samui. Selon le quotidien Bangkok Post, entre 30 000 et 35 000 touristes de toutes nationalités arrivent actuellement sur cette île pour une capacité hôtelière de 13 000 chambres. Deux vols supplémentaires ont d'ailleurs été ajoutés annonce ce quotidien. Pour autant, les TO ne sont pas débordés par les demandes : "Il est certain que pour le moment nous enregistrons plus d'annulations que de demandes de report vers d'autres destinations", souligne Floréal Gavalda. Des TO comme Jet tours ou Fram n'ont d'ailleurs pas enregistré de phénomènes de reports significatifs.
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