Chez Directours, on évoque un retour à l'avant 2001.La baisse du dollar entraîne une montée de gamme.New York : première destination de Kuoni pour l'hiver.La Grosse Pomme ne dort peut-être jamais mais côté affluence française, elle s'était assoupie depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Aujourd'hui, le plus dur semble derrière et la destination "est repartie comme en 40", note l'enthousiaste Maureen Lachant, directrice produit et opération USA-Canada chez Kuoni et Vacances Fabuleuses, ajoutant que "la sortie des brochures en janvier a entraîné une très forte demande". Janvier, cela semble être également le mois déclencheur chez Directours pour son PDG, Michel-Yves Labbé, qui parle de résultats "excellents" et pousse même la comparaison jusqu'à l'évocation d'un "retour à l'avant 2001". Alors "même si les VDM sont dorénavant inévitables, les réservations pour les vacances de février ont été très bonnes", poursuit-il. "Il devient difficile d'avoir de la disponibilité dans les grands hôtels et nous travaillons au-dessus des allotements", confie à son tour Stéphane Michel, chef de produit USA chez Jetset. L'engouement est donc unanime mais peut paraître surprenant dans le contexte international actuel. Les touristes français ont, semble-t-il, laissé leur peur de côté et choisi de profiter des effets de change actuels très favorables. "En ce moment, les clients paient le même prix pour un hôtel haut de gamme qu'avant pour un hôtel milieu de gamme. La preuve, l'établissement que nous vendons le plus en ce début d'année est le Parker Méridien (4 étoiles) alors que l'an dernier c'était le NewYorker (3 étoiles)", souligne Michel-Yves Labbé. Le dollar, 30 % moins cher que début 2003, laisse envoler les derniers doutes des plus sceptiques : Nous n'imaginions pas un tel redémarrage et enregistrons une hausse de plus de 50 % par rapport à l'an dernier à la même période", indique Stéphane Michel. Et avec un tel succès et un forfait moyen en hausse de 70 E par personne chez Kuoni, New York fut la première destination du TO cet hiver.Léger frémissement d'activité dans les hôtels parisiensLe sourire n'est pas encore de rigueur dans les quatre étoiles parisiens mais on veut croire à la reprise malgré une absence de visibilité de plus en plus pesante. "Les efforts marketing déployés depuis un an pour attirer de nouveaux marchés commencent à porter leurs fruits mais les demandes restent à très courte échéance", confie Carole Rodriguez, attachée de direction au Concorde Saint-Lazare. A l'hôtel Régina, avec un taux de remplissage actuel de 30 % pour le mois d'avril, et "après un début d'année difficile, ce n'est toujours pas la gloire". Yehia Rashed, le directeur du Marriott Champs-Elysées, est plus modéré et qualifie les mois à venir "d'encourageants" et espère réaliser un bon troisième trimestre.
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