Taux d'occupation en légère hausse.De plus longues durées de séjour.Non seulement les hôtels parisiens n'auront pas enregistré de baisse de fréquentation à l'issue des journées de grève et de mobilisation anti-CPE du mois de mars, mais ils auront même vu leur taux d'occupation légèrement augmenter ! D'après une étude réalisée par le cabinet de conseil spécialisé MKG Consulting (*), le taux d'occupation aurait en effet progressé de façon spectaculaire la veille et le jour même de la plus importante mobilisation sociale contre le CPE, le 28 mars.
C'est la clientèle affaires, majoritaire à cette époque de l'année à Paris, qui expliquerait en partie cette surprenante hausse. En effet plutôt que de prendre le risque de se retrouver bloqués dans les transports (avion, train, etc.), les clients affaires ont préféré anticiper leur arrivée ou retarder leur départ. D'où un allongement de la durée des nuitées et, par conséquence, un meilleur taux d'occupation sur toute la période ! A titre comparatif, le lundi 27 mars 2006 enregistre 13,7 points de plus que le lundi 28 mars 2005, et le mardi 28 mars 2006, 10,7 points de plus que le mardi 29 mars 2005 (près de 90% de taux de remplissage). Pour mars 2006, l'hôtellerie parisienne connaît au total une hausse de 2 points du taux d'occupation. Ce qui prouve une nouvelle fois, quatre mois après les émeutes dans les banlieues, que les résultats de l'hôtellerie parisienne sont imperméables au climat social français, aussi tendu soit-il. Et ce, malgré une médiatisation des derniers événements souvent alarmiste à l'étranger, et une certaine appréhension du secteur du tourisme en France, qui craint des retombées négatives dans les mois à venir. Pas sûr alors que le maintien de la clientèle affaires compense la diminution des réservations de la clientèle loisirs internationale. (*) Étude portant sur un échantillon de 10.000 hôtels de chaînes intégrées représentant 1 million de chambres.
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