Les professionnels resserrent leurs liens pour relancer Cuba

Depuis quelques exercices déjà, la destination s'érode, boudée par des clients attirés vers d'autres horizons. Le cercle des tour-opérateurs (Ceto) a ainsi enregistré une baisse des ventes de voyages à forfait sur Cuba de 20,1%, soit la plus forte chute parmi les principales destinations long-courriers proposées en agence de voyages. En comparaison, la République dominicaine a accusé un retard de 2,8% et les Antilles de 7,7% par rapport à 2004. "La mode des années 90 autour de la musique et de la culture cubaine s'essouffle", analyse Bruno Gallois, directeur général de Marsans, un tour-opérateur qui a pris en charge l'an dernier environ 10.000 personnes. Les touristes de séjours délaissent également de plus en plus les stations balnéaires cubaines comme Varadero, aux dépens d'autres pays, comme le Mexique ou encore et toujours la République dominicaine. "Nous devons entreprendre un travail de fond pour reconquérir le marché", avance le DG de Marsans. Chez Havanatour, on attend plus d'implications des autorités touristiques cubaines. Ces dernières réagissent et viennent de faire un tour de table des tour-opérateurs programmant la destination comme Nouvelles Frontières, Kuoni, Vacances Transat, Marsans, Fram ou Jet tours pour les associer à une campagne de communication au premier semestre 2006. Le vice-ministre du Tourisme Oscar Gonzalez était à Paris mercredi dernier pour établir des contacts avec les TO. De leur côté, les spécialistes tournent décidément la page du séjour balnéaire pur et multiplient les circuits et les produits thématiques. Havanatour ou Vega Tour, un nouvel opérateur sur la destination, se sont donc lancés dans les produits randonnée, lune de miel, plongée ou nature. Le resserrement des liens entre les acteurs touristiques semble porter ses fruits. Les portefeuilles des TO sur Cuba reprennent en effet un peu d'épaisseur. Chez Fram par exemple, depuis octobre, les résas sont en hausse de 20%.