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Destinations

Les TO se penchent sur le berceau prometteur du pays de Galles

La terre celte du pays de Galles possède de fabuleux paysages sauvages aux effets de lumière surprenants.
La cordialité des pubs, la beauté des côtes, la chaleur des Gallois ne font pas tout pour vendre la destination. Les autorités du tourisme gallois l'ont bien compris et se proposent d'aider les TO. Mais il reste beaucoup de travail à faire.
Les autorités du tourisme galloises ont du pain sur la planche, mais elles adorent ça et travaillent avec opiniâtreté. En fin d'année, elles ont invité quelques dizaines d'acteurs locaux, réceptifs, hôtels, organisations promotionnelles, à présenter leurs prestations et les beautés du "pays", devant une grosse centaine de professionnels du tourisme européen. Parmi eux, une quinzaine de représentants de tour-opérateurs français arpentaient les allées de l'hôtel de ville de Cardiff, lieu de ce premier workshop en terre galloise. Pour les chefs de produits, c'était aussi l'occasion de découvrir ou d'approfondir la capitale régionale, puis de s'enfoncer dans le nord authentique et sauvage de ce bout de terre celte, lors d'un post-tour. Au programme étaient prévus, entre autres, les sites du parc national Snowdonia, Carnarvon, Conwy et l'île d'Anglesey, Porthmadog, la péninsule de Llyn, sans oublier le célèbre site de Portmeiron, l'incroyable cité reconstituée par l'artiste gallois Sir Clough Williams Ellis, ayant servi de cadre pour la série télévisée "le Prisonnier". Ce dernier village, qui n'en est pas un puisqu'il s'agit d'un hôtel et d'un ensemble de magasins dans des maisons colorées, façon carton-pâte, ne doit pas résumer le pays de Galles, pas plus que ces immenses sites d'extraction d'ardoise, aujourd'hui réduits au rôle de musée d'un métier exténuant. C'est avant tout un pays de châteaux, de paysages sauvages couverts de landes et de fougères, de prairies à l'herbe grasse où paissent des milliers de moutons. C'est aussi un pays de pêche, de rugby, de brasserie, mais aussi de jardins et de fleurs. Bref, un univers bien à lui qui vaut, de l'avis des professionnels français, bien une production spécifique. Une fois le produit éprouvé, il faut le vendre. Le workshop a été organisé dans ce but. Mais l'unanimité des agents de voyages français présents a estimé trop légère la présence de certains secteurs, notamment hôteliers : "Je m'attendais à quelque chose de plus grand", commente Cécile Carvaglio, directrice du Comptoir des Pays Celtes, en écho de ses collègues. Difficile pour les autorités galloises de réunir les hôteliers dans un seul événement, tant l'offre, pourtant nombreuse, est très atomisée, détenue par des propriétaires très indépendants. Autre frein à la vente, l'accès. Les TO déplorent d'une seule voix les difficultés pour acheminer leurs clients sur place. Seul BMI Baby dessert Cardiff directement depuis Paris. "Il est impossible d'obtenir des allotements, ou des prix négociés avec cette compagnie low cost", soufflaient plusieurs participants français au workshop. Résultat, les voyagistes doivent faire des pieds et des mains pour acheminer leurs clients par vol régulier depuis Liverpool, Birmingham ou Manchester. Dans ces conditions, les professionnels ont ne peuvent pas monter des circuits groupés, et peinent à monter des GIR, et toujours en petit nombre. Du coup, le meilleur moyen pour découvrir le pays de Galles est la formule autotour. Une formule qui ne convient pas à tout le monde, surtout quand la conduite est inversée. Mais justement, mieux vaut lever le pied quand on n'est pas sûr de soi. C'est toujours du temps en plus pour découvrir les somptueux paysages. Le pays de Galles est donc le bon pays pour redécouvrir les vertus de la lenteur.
Cécile Cavaglio, Comptoir des Pays celtes
"Nous proposons un autotour de 8 jours et, dans la brochure, une pleine page sur la destination avec l'hôtel Portmeirion. Mais cette année, nous allons élargir notre production sur le thème des jardins et des légendes celtes. L'ambiance celte est à la mode, il faut développer de nouveaux axes, et le pays de Galles s'ouvre au tourisme. Les manifestations réunissant fournisseurs et voyagistes sont une bonne chose, mais je m'attendais à une rencontre plus importante, ce qui ne m'empêchera pas de revenir l'an prochain."
Pascale Bousquet, HMS :
"Le pays de Galles a été mis pour la première fois en brochure l'an dernier. Pour 2004, j'espère passer à deux pages de produits pays de Galles en brochure et un tiré à part. Il faut en profiter, tant que les fonds européens permettent aux Gallois de communiquer vers les marchés cibles comme la France. Les premières retombées sont plutôt positives avec plus de 300 personnes prises en charge sur cette destination. La formule la plus demandée reste les châteaux et jardins en autotour. Mais il y a encore du travail, car les clients ne pensent pas à cette région immédiatement. C'est à nous de leur proposer des idées. Je pense d'ailleurs élargir les formules avec des randonnées à pied ou à vélo, des thèmes sur l'histoire celtique, etc."
Michèle Baillais, TCH
"Le Pays de Galles a fait partie d'une édition spéciale en juin 2003 de 12 pages, financées par l'Union européenne, via l'office de tourisme gallois. La production présentée a d'ailleurs gagné un prix au showcase de Cardiff fin 2003. Nous y proposons des logements chez l'habitant, des guest houses, circuits, autotours, cottages. Celle de 2004 comportera plus de guest houses et nous baisserons les prix des manoirs. Je crois au potentiel gallois car il réunit les beautés et l'infrastructure hôtelière de l'Ecosse et de l'Irlande. En revanche, il faut accentuer le caractère celtique de la région et faire savoir aux agents de voyages où elle se situe."
Isabelle Amice, Gaeland Ashling
"Il existe un vrai frein au développement du pays de Galles, la desserte aérienne. Excepté BMI Baby, qui ne favorise pas les tour-opérateurs, il n'existe pas de liaison directe entre Paris et Cardiff. Afin de sécuriser mes places et mes prix, je dois passer par British Airways ou Air France, mais les arrivées sont à Bristol, Liverpool ou Birmingham. Dans ces conditions, les circuits de GIR sont plus difficiles à monter que les autotours, voire les minibus. Il faut également sensibiliser davantage les agents de voyages. Mais j'ai bon espoir. Quand nous avons débuté la production en Ecosse, les infrastructures manquaient, la communication était inexistante."

Auteur

  • La Rédaction
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