Malgré les attentats et les violences sociales, Jean-Marc Ayrault maintient l'objectif de 100 millions de touristes

En ce début d'année, même si l'érosion s'estompe peu à peu, Paris et les destinations proches souffrent encore d'un recul de fréquentation" a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à l'occasion du lancement de cette campagne internationale dans 16 pays à l'objectif triple. Tout d'abord "redonner confiance aux touristes étrangers, les rassurer quant aux conditions d'accueil et de sécurité". Ensuite, "renforcer l'attractivité de Paris". Enfin, "mettre en valeur notre art de vivre et mettre en avant une image positive".
 
Reconquête. Il a rappelé que le tourisme est un "trésor national", "essentiel à notre économie" et qui représente "2 millions d'emplois non délocalisables". Puis, face au développement exponentiel du tourisme mondial, il a réaffirmé l'objectif du gouvernement d'accueillir en France "100 millions de touristes étrangers d'ici 2020". "Nous sommes toujours la première destination touristique au monde" a-t-il dit. Malheureusement, après les attentats de novembre, "nous avons assisté à une chute des arrivées de touristes internationaux à Paris de l'ordre de 15% à la fin de l'année". En ce début d'année "même si l'érosion s'estompe peu à peu, Paris et sa région souffrent encore du recul de cette fréquentation". D'où cette "réaction déterminée de l'Etat et des collectivités locales en faveur de la reconquête" des touristes étrangers.
 
Paris. "Il faut informer" a dit encore Jean-Marc Ayrault. "Et dire aux touristes étrangers tout ce que nous sommes capables d'offrir". C'est l'objectif de cette campagne de promotion de la destination Paris avec la mairie de Paris et le CRT IDF. Elle est à destination de 16 pays, essentiellement européens, mais aussi les pays plus éloignés comme les Etats-Unis qui ont "avec la France des liens historiques et d'amitiés". Elle est également à destination "du Japon ou de la Chine, ou encore des pays émergents comme le Brésil ou l'Inde". Pour la majorité de ces touristes "Paris est une porte d'entrée" vers d'autres destinations en France ou ailleurs en Europe a rappelé Jean-Marc Ayrault. Et "c'est pour cette raison que le volet principal de cette campagne est réalisée autour de Paris".
 
Hospitalité. Interrogé sur l'impact des violences urbaines, des blocages et des mouvements sociaux sur le tourisme, le ministre a affirmé "entendre les inquiétudes". Mais il reste optimiste car "la France a toujours su faire face aux périodes difficiles. Et là, je suis sûr qu'il s'agit d'une situation ponctuelle, qui n'est pas représentative d'une situation permanente de la France". La preuve : "notre pays fonctionne" a-t-il dit. Pour Jean-Marc Ayrault, "ce qu'il faut retenir de la France, c'est une tradition d'hospitalité. Et les touristes qui fréquentent la France le savent bien". Enfin, il a réaffirmé que le gouvernement veillait au grain est qu'il était de "sa responsabilité de faire en sorte de tout faire pour que les touristes qui visitent la France puissent le faire dans les meilleures conditions".
 
Campagne. Quant à la campagne d'affichage, les affiches estampillées du slogan "Made in Paris", "Made in Loire Valley, "Made in Versailles" ou "Made in Normandy" montrent les clichés touristiques habituels. Ces visuels seront diffusés sur internet ou en version papier, par exemple dans les aéroports ou les ambassades de France. Le budget prévoit également l'accueil dans les prochains mois en France de "prescripteurs, journalistes, tour-opérateurs et personnes influentes qui pourront valoriser ce que le pays peut proposer, dans la presse internationale ", a indiqué Jean-Marc Ayrault. Cette campagne est financée à hauteur de 1 million d'euros par l'Etat et de 800.000 euros par la mairie de Paris. Y contribue aussi le CRT Ile de France ainsi que des partenaires privés et institutionnels, des professionnels du tourisme et l'organe de promotion Atout France.