Vendredi, lors de son discours devant les ambassadeurs français, Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, a rappelé son objectif d'atteindre 100 millions de touristes étrangers en France d'ici 4 ans et ce, malgré la menace terroriste.
"S’il existe un secteur de notre économie qui a souffert des attentats" a-t-il dit, "c’est d’abord le tourisme". Il admet qu'après 2015, "où le cap des 85 millions de touristes a été franchi", le bilan 2016 sera "sans doute marqué par une baisse de la fréquentation internationale". Pour le ministre, cette baisse s'explique aussi par "la dégradation du contexte économique de plusieurs pays d’origine".Mais pour Jean-Marc Ayrault, ces difficultés ne doivent pas lui faire "renoncer d’attirer cent millions de touristes par an à l’horizon 2020". Car selon lui, d'une part la France sait faire preuve "d’une résilience exemplaire, les résultats dans les régions étant globalement stables en dépit de l’attentat de Nice". Et, d'autre part, "parce que les clientèles françaises et européennes se sont souvent maintenues, que certains marchés lointains ont progressé et que certaines activités ont remporté un grand succès".
Il a également annoncé "pour faire face à la situation préoccupante à Paris", la mise en place d'un comité d’urgence économique pour le tourisme qui sera réuni "à nouveau dans les prochains jours". Il rappelle avoir lancé avec la mairie de Paris et la région Ile de France, "une campagne de promotion de la destination Paris, qui vient d’être étendue à d’autres régions et dotée de moyens supplémentaires".
Il ajoute que son "travail ambitieux pour mieux structurer une filière industrielle sera poursuivi au-delà de l’urgence". Il rappelle enfin que ce sont les ambassadeurs qui ont "la capacité, en lien avec Atout France, d’éviter que ne se propage à l’étranger une image déformée de la réalité de notre pays".