Lors de l'inauguration mercredi dernier du nouveau club Marmara d'Agadir, Abderrafie Zouiten, directeur de l'office du tourisme marocain, a annoncé une baisse de 4% à fin mai du nombre de touristes français au Maroc.
Tous marchés confondus, cette baisse est de 1%, ce qui explique la bonne progression des autres pays, sachant que le marché français avec 3,5 millions de visiteurs représente un tiers des touristes étrangers au Maroc. L'Espagne est en seconde position avec 2,5 millions de touristes suivi de la Grande Bretagne, de l'Italie et de l'Allemagne. Pour ne pas rester tributaire du seul marché français, le Maroc s'est fixé des objectifs ambitieux sur l'Espagne (3,5 millions de visiteurs), sur la Grande Bretagne (1 million) et sur l'Allemagne (1 million). Sur le marché français, le Maroc avait pourtant terminé 2014 à +2% en nombre d'arrivées. Mais, depuis septembre 2014, la destination à souffert des attentats. "Je n'avais jamais vu une telle succession de tragédies" a dit Abderrafie Zouiten. "Ca a commencé avec l'otage français qui a été décapité en Algérie" déplorant au passage que le Maroc avait été listé en zone rouge par le quai d'Orsay. "Nous avons ressenti ça comme injustifié et injuste" a t-il ajouté, se félicitant que toutefois que le Maroc restait "réputé pour sa sécurité et son professionnalisme". Il explique encore qu'au bout "d'un mois et demi de lobbying des professionnels du tourisme et des autorités marocaines, les choses ont été rétablies". Malheureusement, le répit était de courte durée puisqu'après, "il y a eu le drame de Charlie Hebdo en janvier. Puis, en février il y a eu les attentats au Danemark. Puis en Tunisie..." Sans parler des "effets collatéraux de daesh en Irak et en Syrie, ni de la crise économique". Dans ce contexte difficile, le Maroc a "bien agi" se réconforte t-il.
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