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Destinations

Mayotte ne veut plus rester une destination confidentielle

Département français depuis 2011, territoire européen depuis 2014, la petite île de Mayotte, située dans l’Océan Indien à mi-chemin entre Madagascar et l’Afrique, cherche à s’ouvrir au tourisme en s’appuyant sur son lagon, « l’un des plus beaux au monde ».

 
 
 
Voisine des Comores et de Madagascar, Mayotte à l’entrée du canal du Mozambique est composée de deux grandes îles, Petite et Grande Terre, habitées par quelque 360 000 habitants répartis sur un territoire de 374 km2. « Le fait d’être un département français nous apporte la sécurité et la stabilité politique. Contrairement aux îles voisines, l’utilisation de l’Euro est également un plus » affirme Michel Madi, directeur du Comité Départemental du Tourisme de Mayotte.
 

 
Comme l’explique le président du CDT, « le produit d’appel de Mayotte, c’est son lagon ». Entourée d’une double barrière de corail, Mayotte est en effet surnommée l’île au lagon car elle possède le troisième plus grand lagon fermé du monde, sur lequel on dénombre plus d’une trentaine d’îlots de taille différentes. « Savez-vous que c’est le deuxième parc naturel marin de France après la mer d’Iroise en Bretagne » souligne Michel Madi qui précise qu’un groupe de travail réfléchit à son « classement au patrimoine mondial de l’Unesco ».
 
Via sa double barrière de corail qui ceinture la Grande et la Petite Terre, le 101ème département français propose une diversité d’offres et d’activités touristiques. Il existe ainsi une trentaine de spots de plongée avec une douzaine de clubs constitués. De la plongée, du snorkeling mais aussi des safaris baleine-dauphin entre le mois de juillet le mois d’octobre. Sans compter le spectacle de la ponte des tortues.
 

 
Mayotte ce sont des paysages façonnés par les volcans, des villages préservés des temps modernes, des saveurs métissées… avec la possibilité de faire des randonnées pédestres à travers les entiers du GR. Il existe 120 kilomètres de sentiers balisés. Et puis, insiste Michel Madi, « il faut venir sur place pour se rendre compte de l’héritage de l’Afrique à travers la chaleur de sa population et sa langue naturelle héritée du Swahili ».
 
Au niveau aérien, l’île de l’archipel des Comores est desservie en vol direct par Air Austral à raison de 4 vols par semaine. Un vol quotidien, toujours avec Air Austral, est proposé depuis Paris via La Réunion. Corsair de son côté assure en haute saison ainsi qu’en décembre deux vols par semaine en direct depuis Paris Orly. Enfin Kenya Airways propose trois vols par semaine via Nairobi.  « Nous sommes en discussion avec Air Mauritius. Nous privilégions les compagnies africaines pour mettre en place des combinés comme par exemple avec Zanzibar » ajoute le président du CDT.
 
Concernant l’hébergement, Michel Madi reconnait un manque de capacités. « Nous avons 1 000 lits touristiques avec notamment trois hôtels de bord de mer, et une trentaine de chambre d’hôtes » souligne l’intéressé qui milite pour « davantage de petites structures ». Trois hôtels comprenant une soixantaine de chambres chacun devraient voir le jour l’an prochain.
 
En 2017, Mayotte a accueilli 60 000 visiteurs. Parmi-ceux-là, « 80% de Réunionnais et de Français de métropole ». Sur la totalité, « environ 55% est lié au tourisme affinitaire » précise le CDT. Le message de son directeur général est clair : « nous ne voulons plus rester une destination confidentielle ». En témoigne sa participation sur le récent IFTM Top Resa. L’occasion pour Michel Madi de « voir où en sont les destinations voisines, et de rencontrer agences et TO ». « En raison d’un manque de capacités hôtelières, nous ne voulons pas nous ouvrir aux gros TO, mais plutôt travailler avec de petits producteurs spécialisés sur la plongée ou la randonnée » affirme le directeur qui prend en exemple Turquoise TO qui se dit « très intéressé par la destination ». Des éductours seront aussi organisés dès l’an prochain.
 
Alors que d’autres îles dans l’Océan Indien voient leur « potentiel touristique arrivé à maturité », Mayotte, comme l’explique Michel Madi, possède l’avantage « d’une offre touristique riche et abondante mais jusque-là inexploitée ». Un plan de croissance édicté déjà il y a quelques années prévoyait « l’arrivée de 150 000 visiteurs à horizon 2025 ». Un objectif ambitieux mais qui pourrait cependant être revu à la baisse.
 
Crédit photos : G. Barathieu/CDTM

Auteur

  • David Savary
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