My Afrique du Sud : leçon d'Histoire dans les townships

Les médias français englués dans des préjugés pointent souvent l’insécurité et les violences comme si l’Afrique du Sud était dans en perpétuel état de siège. Foutaises.Il y a ici, comme dans tous les pays, des zones sensibles où les mafias gangrènent la communauté. Mais doit-on déconseiller la France au vu des assassinats à répétition dans les quartiers nord de Marseille ou parce que la Corse est considérée comme la région la plus criminogène d’Europe ? Pour rencontrer la réalité du pays, My Afrique du Sud ne détourne pas le regard : les agents de voyage invités sur l’opération ont donc plongé dans l’immense territoire à la périphérie de Port Elisabeth ou se succèdent les townships hérités de l’Apartheid et les bidonvilles en perpétuelle mutation. Région natale de Nelson Mandela et de nombreux cadres de l’ANC, l’Eastern Cape fut le témoin de la lutte contre de la discrimination et de la répression féroce. L’Histoire du pays s’est écrite dans ces quartiers pauvres qui en tirent aujourd’hui un certain prestige mais peu de retombées économiques ou touristiques. Port Elisabeth est un port commercial, une ville centrée sur une industrie automobile aujourd’hui à la peine. Accompagnés de Craig Duffield, membre du TO Mosaic Tourism et de Gugu, l’enthousiaste guide locale, les visiteurs français ont pu toucher du doigt comment des ONG locales luttent avec les moyens du bord pour donner une chance aux enfants des ces quartiers. Chef de produits de "La Route des Voyages", Stéphanie, attentive et appliquée, a noirci son carnet de notes, l’intarissable Gugu ne se faisant pas prier pour expliquer comment fonctionne le "Human dignity Centre", projet communautaire et école pour les plus démunis. Tout comme le "Red Location Backpackers", auberge de jeunesse installée au beau milieu du township qui accueillait les agents de voyages le temps du déjeuner. Une expérience instructive qui permit à Gabriel Taher, directeur commercial de l’office du tourisme d'Afrique du Sud, de présenter en fin d’après midi toutes les actions que mène son institution en France pour attirer de nouveaux visiteurs. Et de mettre à mal les idées préconçues sur la destination.