Paris : les touristes étrangers devraient sauver l'année

Mais la saison d’été a amorcé "une embellie qui devrait se maintenir au deuxième semestre". Ce regain d’activité est lié au dynamisme de la clientèle étrangère de loisir, venue compenser la défection de la clientèle nationale. Ainsi, par un jeu de vases communicants, grâce aux visiteurs étrangers qui sont nombreux cet été à Paris et dont la dépense est supérieure à celle des Français l’impact de la crise économique sur le secteur touristique dans la capitale devrait être atténué. Paris terminerait alors l’année 2013 avec un niveau de fréquentation touristique satisfaisant, comparable à celui de 2011. Selon l'OT, le taux d’occupation des hôtels parisiens au premier semestre 2013 a atteint 77,4 % contre 78,8 % en 2012 sur la même période (soit -1,4 point). Les arrivées hôtelières du premier semestre ont diminué de 2 % passant de 7,8 millions en 2012 à 7,6 millions en 2013. 2012 ayant été pour la fréquentation touristique parisienne la meilleure année de tous les temps, les niveaux d’activités restent donc très élevés. Toutefois leurs inflexions cachent une forte disparité entre les marchés. Le marché français, qui représentait 45 % de la clientèle hôtelière parisienne en 2012, a enregistré une baisse de ses arrivées de -8,9 % au premier semestre 2013. A l’inverse, les arrivées hôtelières étrangères ont progressé de +4,1 %, témoignant du dynamisme de certains marchés pour lesquels la période estivale est synonyme d’un pic de fréquentation pour la clientèle de loisir. Les clientèles américaine (+10,6 % au premier semestre 2013, 734 800 arrivées) et britannique (2,5 %, 521 600 arrivées), principaux marchés étrangers touristiques à Paris sont rassurantes. Quant aux Espagnols et Italiens dont les pics de fréquentation coïncident avec le mois d’août, ils ont renoué avec la croissance dès juin. Les Australiens et les Canadiens, préfèrent juillet. Au premier semestre 2013, ils enregistrent de fortes progressions, respectivement +13,1 % (105 600 arrivées) et +8,3 % (89 900 arrivées). A noter la fréquentation japonaise qui chute drastiquement, rejoignant le niveau de 2009 (-12,3 % d’arrivées hôtelières au premier semestre 2013). Les marchés à fort potentiel de développement de plus en plus présents sont les Chinois qui privilégient juillet pour visiter Paris et dont le flux a augmenté de +21,9 % au premier semestre (92 600 arrivées hôtelières). Plus présents au printemps qu’en été, les Russes, avec + 15,3 % de croissance au premier semestre (167 500 arrivées), témoignent d’un véritable engouement pour la capitale.