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Destinations

Pays de tourbières, l'Ulster découvre une nature généreuse

Pour la sixième année consécutive, Belfast, deuxième ville d’Irlande, vient d’achever son festival autour du quartier de la cathédrale, qui avait lieu du 28 avril au 8 mai.
Danses et musiques ont ainsi fait giguer une ville à forte tradition de fête. Le voyage en valait la peine d’autant mieux qu’il a également permis de tordre le coup à quelques idées reçues sur ce très joli coin de l’Europe de l’Ouest, située à peine à deux heures de Paris.
En Irlande, au commencement, il y a le vert. Et puis l’homme vint créer ici et là maisons, hameaux et villes. Ainsi pourrait commencer la légende de ce beau pays de tourbières. Car du hublot de l’appareil, une impression puissante et naïve domine : celle de survoler une grande immensité verte aux quarante prétendues nuances, comme si le pays tout entier n’avait pour paysages que prairies, montagnes et verts pâturages. In petto, on se dit : voilà un pays naturellement arrosé. C’est cependant par une belle fin de journée que nous arrivons à Belfast, dans une lumière de fin de printemps faisant briller un tarmac encore miroitant, signe d’une pluie toute proche… Mais on l’apprendra les jours suivants : c’est un pays généreux et de caractère qui, parce qu’il est secoué par un mouvement perpétuel de masses d’air, provoque souvent des vents turbulents dans des ciels aux infinies variations. Après notre installation et un dîner au très bel hôtel Malmaison rouvert en décembre dernier (belfast@malmaison.com), notre première découverte de la ville se déroule aux sons d’une musique pop folk, écoutée dans un pub où l’ambiance ce soir est bon enfant. Le lendemain, le programme est plus studieux. Une visite guidée de la ville nous fait pénétrer son cœur historique, avec ses quartiers aux murs couverts de fresques, et ses principaux monuments. Les chantiers navals sont notre première étape, sans doute parce qu’ils témoignent en premier de la mémoire de cette grande cité industrielle. Active depuis 1791, la construction navale fut en effet le fleuron de Belfast, dont il ne reste aujourd’hui pour s’en souvenir que l’immense grue marquée des lettres H et W, du nom de ses constructeurs Harland & Wolff. C’est ici que naquit le fameux Titanic, et c’est en toute logique que la ville a décidé de construire un musée retraçant sa triste mais non moins fameuse histoire, dans un quartier des docks en pleine reconstruction. Créé en 1921, le Parlement dégage un caractère solennel, à la fois par son architecture monumentale et sa situation géographique. Suit ensuite une lecture de l’histoire de la ville au travers des fresques qui rappellent si besoin est combien la ville fut divisée et meurtrie par trente années de conflits fratricides. Les murs font en effet songer à des pages d’histoire à jamais ouvertes, évoquant la mémoire douloureuse de ce pays. La visite d’un fabricant de bodhrans (instruments traditionnels) nous rappelle que la fête possède cependant une longue tradition, et qu’elle perdure ainsi contre vents et marées dans ce comté de l’Ulster. Plus tard, une balade dans le centre nous montre une ville nonchalante et toute en discrétion, qui ferme tôt boutiques. Un dîner le soir dans les pubs nous ramène à une autre réalité : celle d’une ville où l'on aime s’amuser… Le lendemain, direction le nord-est de l’île, dans les traces du site de la Chaussée des Géants, inscrite depuis 1987 au patrimoine mondial de l'humanité. Ce qui nous attend révèle maintenant une Irlande du Nord plus sauvage et plus tourmentée. Car la Chaussée des Géants apparaît soudain comme un fantastique agrégat de colonnes basaltiques naturelles évoquant une race de géants disparus. Nous marchons sur ce qu’il faut bien appeler une curiosité géologique où quelque 40.000 colonnes polygonales s’emboîtent si parfaitement ensemble que seul un léger interstice reste visible. C’est grandiose ! De la mer à l’historique distillerie Bushmills, nous ne nous ferons pas prier. Après une frissonnante traversée du pont de corde de Carrick-a-rede, retour ensuite à Belfast pour un dîner-concert festif. Le lendemain, avec de petits yeux, nous glisserons dans une méchante bruine sur le fleuve Lagan, pour une croisière à la découverte d’une ville qui poursuit sa métamorphose. Une métamorphose, qui, à l’évidence, n’a pas fini de nous surprendre…
À voir, à visiter

• À Belfast
Une visite de la cathédrale Sainte-Anne et de ses délicates mosaïques datant des années 1920 est un must. Ne pas non plus rater l'hôtel de ville qui est le meilleur moyen de se familiariser avec l’histoire civique de Belfast. Sur le Web : belfastcity.gov.uk.
Le musée de l’Ulster et les jardins botaniques méritent le détour (ulstermuseum.org.uk).
Le château de Belfast, sur Antrim Road, offre une très belle vue sur la ville depuis ses jardins.
Et pour les amateurs de golf, le Royal Belfast constitue le plus ancien terrain d’Irlande. Il est situé au bord de la baie de Belfast à Cultra.
Pour en savoir plus, l'office du tourisme de Belfast possède son site Internet (gotoblfast.com). Sur place, l'OT est sur Donegall Place (tél. : 028.9024.6609).
• Hors de la ville, l’ancienne distillerie Bushmills est aujourd’hui la plus ancienne du monde puisqu’elle est ouverte depuis 1608. Outre la visite, des dégustations sont proposées et il est même possible d'y déjeuner. (bushmills.com)
La chaussée des Géants est constituée de 40.000 colonnes de pierre, lesquelles forment des escaliers qui partent du pied de la falaise pour disparaître sous la mer. (www.northantrim.com).
Le Pont de corde de Carrick-a-Rede, un nom qui signifie en fait le rocher dans la route. Pendant des siècles, les pêcheurs ont en effet jeté un pont de corde pour enjamber ce vide impressionnant et aller pêcher sur cette île. Frissons garantis. (ntni.org.uk)
Se rendre en Irlande du Nord :
Au départ de France, pour aller en Irlande du Nord, le choix est assez limité. Un des moyens les plus simples est de prendre une correspondance à Londres, par exemple. En vol direct, Easyjet propose des liaisons au départ de Paris ou de Nice sur Belfast. En outre, pour prolonger un séjour au Royaume-Uni, des lignes de ferry à partir de différentes villes d'Angleterre ou d'Ecosse ont pour destination Belfast et Larne.

Auteur

  • La Rédaction
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