"Le tourisme italien a vécu l'été le plus difficile depuis dix ans", ont déploré les confédérations patronales de l'hôtellerie et de la restauration italiennes.
"Les perspectives qui semblaient devoir s'améliorer se sont à nouveau inversées et commencent à faire craindre des réductions d'emplois, voire la fermeture de certains établissements", ont-elles ajouté. Le constat repose sur une enquête auprès d'un échantillon représentatif de plus de 1 300 hôtels disséminés dans la péninsule. De juin à août, le nombre de nuitées à l'hôtel a enregistré un fléchissement de 3,4 %. Un phénomène dû en particulier à une désaffection de la clientèle italienne (– 6,2 %), dont le pouvoir d'achat est en baisse. Le contrecoup de la crise économique en Allemagne continue aussi de se faire sentir, et les Allemands, historiquement la première clientèle étrangère dans les hôtels italiens, s'effondre. La baisse depuis le début de l'année touche aussi bien les stations balnéaires (– 5,2 %) que la montagne (– 9,8 %). Seules les villes d'art ont plutôt bien résisté (+ 1,3 %) entre janvier et août 2004. L'embauche de personnel dans les hôtels et restaurants italiens a, en conséquence, diminué de 11 % de janvier à août par rapport à la même période de l'année dernière. L'Italie reste pourtant une des destinations touristiques les plus prisées au monde. Mais les tarifs hôteliers y ont augmenté plus vite que les prix à la consommation. En août 2004, la hausse des premiers était de 3,1 % par rapport à août 2003, alors que l'indice des prix (à la consommation) affichait une progression de 2,3 % sur un an.
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