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Destinations

Pour Alexandre Adler, le tourisme au Maroc et en Algérie comme palliatif à la Tunisie et l'Egypte

Lors d'une intervention faite dans le cadre du congrès Selectour Afat qui s'est tenu ce week end à Casablanca, Alexandre Adler, historien et journaliste français, spécialiste des relations internationales, est revenu sur le printemps arabe, la montée des islamistes et leurs conséquences sur le tourisme. Que ce soit en Egypte ou en Tunisie, il a expliqué que la situation semblait s'améliorer dans ces deux pays.
Il a aussi indiqué qu'il faudra être patient avant de retrouver le dynamisme du tourisme d'avant printemps arabe. Il commence par la Tunisie où "la situation est toujours un peu volatile" et si les grandes implantations touristiques "ne sont plus les bienvenues" il note que la situation est "en train de se redresser". Il poursuit : "Et même si les islamistes cherchent à retarder l'échéance des élections libres, ils vont être dans l'obligation de les accepter. Ils ne pourront pas les truquer, et, dans ce cas-là, ils les perdront". Cette étape passée, la Tunisie devrait entrer dans une seconde phase où "les partis laïcs qui ne sont pas les héritiers de Ben Ali, mais de Bourguiba, prôneront la modernité de la société tunisienne, l'égalité des hommes et des femmes, un style européen en matière d'éducation et de culture, et évidemment l'ouverture au tourisme". Mais ça ne viendra pas tout de suite, car pour que le tourisme tunisien repartent vraiment, "il faudra que la victoire des laïcs qui me semble aujourd'hui assurée soit accompagnée d'un apaisement avec les islamistes". Pour lui, le rétablissement de la Tunisie en tant que grand puissance touristique est "possible, souhaitable, mais pas imminente".
Pour ce qui est de l'Egypte, la situation est "pire encore". Mais il observe que si l'on ne voit pas la guerre civile, elle existe, car "il y a eu tout de même plus de 10 millions de personnes qui sont allées manifester contre les islamistes" pourtant élus à "près de 60% avec leurs alliés salafistes lors des premières élections libres". Par la suite, ce score n'a cessé "de fondre comme glace au soleil". Et si la défaite des frères musulmans en Egypte est "historique", va-t-elle permettre un retour à l'activité touristique du passé ? "Non", affirme t-il, car "tant que la situation politique demeure incertaine en Egypte", il y aura peut-être "un retour assez rapide d'un tourisme culturel sur Le Caire ou Louxor", mais le tourisme de masse "mettra beaucoup de temps avant de revenir", pas avant 5 ou 10 ans.
Enfin, Alexandre Adler pense que dans l'immédiat, pour remplacer ces deux destinations touristiques, il y a bien sûr le Maroc, "dont l'appétence ne va cesser de s'accroître", mais aussi l'Algérie qui, avec la fin du régime de Bouteflika pourrait connaître "une perestroïka tout à fait surprenante, et s'ouvrir au tourisme".
Egypte Tunisie

Auteur

  • Nicolas Barbéry
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