Une étude sur les synergies entre le commerce et le tourisme réalisée par les cabinets Deloitte Conseil et Du Rivau Consulting formule différentes recommandations en vue d’améliorer les retombées commerciales du tourisme en France. Si la France est la première destination touristique du monde avec 77,1 millions de visiteurs étrangers en 2011, elle voit sa part dans les recettes internationales régresser de 6,8% à 5% entre 1995 et 2010.
On estime que les dépenses touristiques journalières, hors tourisme de transit, s’élevaient à 64 euros en France contre 74 euros en Espagne, 2e pays touristique du monde. Selon la Banque de France, les dépenses des touristes étrangers en France sont en diminution de 39,6 milliards d'euros en 2007 à 35,1 milliards d'euros en 2010. L'étude préconise que la France doit faire face à de nouvelles concurrences et s’adapter à de nouvelles clientèles. D’une part, plusieurs villes européennes (Londres, Madrid, Berlin) ont une image désormais très attractive. D’autre part, les nouvelles clientèles, soit originaires des pays émergents (Brésil, Russie, Chine, Moyen-Orient), soit motivées par le tourisme urbain, placent le shopping en tête de leurs intérêts. L’impact positif du tourisme sur l’activité commerciale s’est, en effet, accru au cours des dernières années. On apprend ainsi qu'à Paris, le triangle Saint-Lazare/Opéra/Madeleine accueille 12 millions de visiteurs étrangers par an, soit une fréquentation supérieure à celle de la Tour Eiffel (7 millions) et du Louvre (8 millions). Leur nombre est évalué à 25 millions par an sur les Champs-Elysées. Le tourisme international contribue à environ 40% du chiffre d’affaires des grands magasins parisiens. En province, dans différentes villes (Marseille, Nice, Bayonne, La Rochelle, Strasbourg…), la fréquentation touristique durant les mois d’été (juillet-août) se traduit par des chiffres d’affaires pour les commerces supérieurs aux chiffres du mois de décembre, traditionnellement les plus élevés.
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