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Destinations

Rabat, "la belle endormie" du Maroc, se réveille avec bonheur

Ville impériale et capitale administrative du Maroc, Rabat mérite qu’on s’y attarde.
Située dans le magnifique site de l’embouchure de l’oued Bou Regreg, elle offre une diversité de rendez-vous. Historiques, culturels, populaires. De la Kasbah des Oudaïa au Palais Royal, le charme n’est jamais rompu.
Trop méconnue, Rabat ? Sans aucun doute. Mais la "belle endormie se réveille", assure Olivier de Kermel, directeur général du Hilton Rabat. Preuve en est la création à la fin novembre 2004 d’un Conseil régional du tourisme qui entend bien "selon la volonté royale y développer le tourisme comme dans le reste du Maroc". C’est dire. Chargée d’histoire, la capitale administrative du Maroc le mérite. Pour ses monuments dont la tour Hassan, dominant de ses 44 mètres la vallée de l’oued Bou Regreg, qui annonce aux visiteurs la richesse historique et symbolique de la ville. Pour la diversité de son patrimoine urbain qu’illustrent la beauté azurée des étroites ruelles de la Kasbah des Oudaïa, la gare à la blancheur coloniale et les arcades de l’avenue Mohammed V, voire, à deux pas, la nécropole Chellah, érigée sur le site de l’ancienne cité romaine de Sala. Plus discrète peut-être, mais bien réelle est la sérénité qui semble habiter la ville. Un atout maître assurément. Mais attention, cette douceur policée, palpable dans les larges avenues dessinées par Lyautey comme au plus profond de la médina, n’exclut pas la vie, bien au contraire. Il suffit d’une virée nocturne dans le quartier de l’Agdal pour s’en convaincre. C’est toute la vertu d’un séjour à Rabat qui, pour compter parmi les villes impériales, s’offre avec bonheur à ses visiteurs. Les temps furent moins pacifiques quand, pour se défendre des agressions venues de l’océan ou mieux conquérir l’Andalousie, le grand sultan almohade Abd al-Munin édifie vers 1150 une citadelle devenue la Kasbah des Oudaïa, aujourd’hui refuge des peintres et des poètes. Rabat s’appelle alors Ribat-al-Fath, "le camp retranché de la conquête". No man’s land silencieux entre les rumeurs maritimes et l’agitation feutrée de la rue des Consuls toute proche s’enfonçant dans le dédale de la médina, un cimetière ajoute à la protection d’une cité qui "adossée à la mer lui tourne finalement le dos", note encore Olivier de Kermel. Pas définitivement il est vrai, à en juger les grands chantiers à venir au nom du développement touristique (lire encadré). Pour l’heure, l’essentiel est ailleurs. Une pause thé par exemple au Café des Maures jouxtant, au cœur des Oudaïa, le jardin andalou. Garanti est également le charme d’une balade le long de la muraille almohade jusqu’à la plate-forme de l’ancien sémaphore d’où se révèlent l’océan Atlantique, le fleuve et les couleurs de Salé, la voisine, longtemps refuge de corsaires. Il faut aussi se laisser attirer par l’ambiance chaleureuse de la médina. La rue Souika en est la veine centrale, mais l’entrelacs de ruelles et de venelles qui s’en échappe livre avec retenue l’intimité de petits négoces, de mosquées discrètes et de scènes populaires. Un vrai régal. L’attirance peut prendre des traits plus majestueux. Telle la découverte de la tour Hassan, à deux pas de la place Sidi-Maklouf. Inachevée est la mosquée du XIIe siècle symbolisée par un étonnant parterre de colonnes. Vibrante est la sensation. Tout proche, le Mausolée de Mohammed V invite, lui aussi, à l’émotion. Le luxe, mêlant acajou, onyx blanc du Pakistan et cèdre du Liban, n’enlève rien à cette rencontre avec un chef d’œuvre de l’art traditionnel marocain. Autres sites à ne pas manquer : le palais royal ou du moins ses cours et jardins et le musée archéologique et ses trésors de bronzes romains venus tout droit de Volubilis. Une autre façon de confirmer la multiplicité des attraits de Rabat, la conquérante devenue séductrice.
En bref
De la rue de Consuls, il faut oser se glisser dans une ruelle adjacente. Mais tout trésor se mérite. Le Ziryab, nouveau temple de la gastronomie de Rabat, en est un. Logique qu’il rende hommage au grand musicien et gastronome que fut le créateur de la musique arabo-andalouse. C’était au VIIIe siècle. Le rendez-vous culinaire, lui, est bien vivant, décor d’exception et musique en prime. E-mail : belfarji@marocnet.net.ma
Rabat, c’est aussi l’opportunité d’un séjour golfique, avec la proximité du Royal Golf Dar Es-Salam et son mythique parcours rouge que ne peuvent distraire massifs de fleurs et colonnes romaines. Le parcours bleu possède un charme bucolique. Au total 45 trous, dont le parcours vert de 9 trous.
Pour faire le plein de souvenirs, un rendez-vous : la rue des Consuls. Les diplomates ont disparu, mais les échoppes regorgent d’objet d’artisanat marocain. Bois, fer forgé, broderies, tapis : le choix est ouvert. Les amateurs de dattes, figues et autres épices préféreront les petites rues voisines de la médina.
Au musée des Oudaïas jouxtant le jardin andalou, la halte permet notamment la découverte d’une riche collection de bijoux et la reconstitution d’un intérieur marocain. Une galerie voisine propose des expositions. Musée ouvert de 9h à 11h30 et de 15h à 17h30. Fermé le mardi.
La 4e édition du Festival Mawazine-Rythmes du Monde a lieu à Rabat et Salé du 18 au 24 mai 2005. Au programme, des spectacles et expositions, avec des artistes venus d’Amérique latine, d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
La corniche et les rives du Bou Regreg, clés du développement touristique
La création en novembre 2004 d’un Comité régional du tourisme à Rabat est un signe qui ne trompe pas. La ville et sa région misent sur le secteur touristique pour poursuivre leur développement économique. Jusqu’à présent ignoré, le front de mer varié, avec ses côtes rocheuses et sablonneuses, est particulièrement concerné par des projets d’envergure. N’intègrent-ils pas l’aménagement de la corniche de Rabat sur neuf kilomètres à partir de l’embouchure de l’oued Bou Regreg et la création de deux pôles touristiques d’une superficie de 350 hectares chacun, l’un à Skhirat au nord, l’autre à Sidi Bouknadel au sud ? Sous la signature de l’agence d’urbanisme de Rabat/Salé, il est également question d’aménager les berges de l’oued Bou Regreg, séparant les deux villes. De quoi accroître l’attractivité touristique et la qualité environnementale de ce site prometteur ! La sauvegarde des médinas de Rabat et de Salé est également à l’ordre du jour d’un programme ambitieux voulu par le roi Mohammed VI et qui intègre le développement de lignes aériennes directes entre Rabat et des villes européennes (Londres, Madrid…) autres que Paris, sa seule liaison directe aujourd’hui. La liaison autoroutière entre Tanger et Marrakech programmée pour 2006 devrait également bénéficier à la capitale administrative du Maroc davantage vouée jusqu’à présent au tourisme d’affaires, haut de gamme et golfique, mais dont la diversité des atouts a la capacité de séduire plus largement.

Auteur

  • La Rédaction
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