Réchauffement climatique : les touristes vont-ils changer leurs habitudes ?

C'est un fait. Mais les causes (humaines ou naturelles) sont toujours mal comprises, et donc peu ou pas traitées. Hormis peut-être quelques agitations médiatiques autour des émissions de CO2.Mais le problème est sérieux. L'organisation météorologique mondiale (OMM) vient de publier son bilan annuel qui place 2006 au sixième rang des années les plus chaudes depuis le début des relevés... en 1861. Le constat est précis : "la température moyenne à la surface du globe a accusé une hausse voisine de 0,7°C depuis le début du XXe siècle", explique l'OMM. Mais cette progression n'a pas été continue, puisque "depuis 1976, la hausse s'est nettement accélérée". Avec pour conséquences des montagnes sans neige en hiver, des glaciers fondus, des niveaux de mer qui montent et des perturbations météorologiques de grande ampleur. Du coup, les touristes aussi sont perturbés. Avant, ils partaient faire du ski entre Noël et Pâques, ou s'offraient une semaine de farniente sur les belles plages de l'Océan Indien. Puis découvraient l'hémisphère nord durant l'été. Maintenant ils hésitent. Et attendent la dernière minute pour partir au gré du temps. Cette météo folle n'épargne aucun continent. Le début de l'année 2006 a été "anormalement doux" en Amérique du Nord et dans les îles arctiques d'Europe occidentale, alors que l'hiver était "rigoureux" en Asie, en Russie et en Europe orientale. Des vagues de chaleur exceptionnelle se sont également abattues sur le Brésil entre janvier et mars 2006, puis en Europe et aux États-Unis en juillet et en août. La température moyenne de l'air "à la surface des terres en Europe pour le mois de juillet a dépassé de 2,7°C la normale climatologique". De plus, et ça n'aura échappé à personne, l'automne 2006 a été d'une "douceur exceptionnelle dans une grande partie de l'Europe". Par ailleurs, parmi les 22 cyclones tropicaux qui ont pris naissance dans le nord-ouest du Pacifique, 14 d'entre eux ont été classés dans la catégorie des typhons, semant la mort et la dévastation dans la région : plus de 1.000 victimes en Chine, plus de 500 morts et des centaines de disparus aux Philippines... Quant au recul rapide des glaces dans l'Arctique, il s'est poursuivi en 2006, avoisinant aujourd'hui une fonte de 8,59 % par décennie. Enfin, pour couronner le tout, le 25 septembre, "le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique a atteint une étendue maximale record de 29,5 millions de km2". En 2007, on va encore beaucoup parler de CO2...