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Destinations

Sao Tome et Principe : L'archipel luxuriant du milieu du monde

A 300 km au large du Gabon, dans le golfe de Guinée, les îles de São Tomé et de Principe forment l’un des États les plus petits et les plus méconnus de la planète.
Bercée de tropicalisme mâtiné d’une langueur post-coloniale, cette Afrique en miniature livre un relief montagneux d’un vert intrépide et le charme de plages blondes immaculées, alors que surgissent ici et là les vestiges d’immenses plantations de cacao qui fit la richesse de l’île. Rencontre avec une terre d’aventure grandeur nature.Il fut un temps où certaines mappemondes oubliaient de signaler leur existence. São Tomé et Principe, poussières d’îles de l’océan Atlantique, n’ont jamais été sur le devant de la scène. Touristiquement parlant, c’est peut-être un atout. Ici, en effet, pas de resorts à perte de vue, pas de comportement dévoyé envers les rares visiteurs : la nature à l’état brut, gentillesse lusophone en prime.
Portugais pendant cinq siècles, São Tomé et Principe (1.001 km2 et 152.000 habitants) n’est indépendant que depuis 1975. Pas suffisant pour structurer une activité touristique, alors que tant de besoins font défaut.
On s’en aperçoit très vite, en débarquant à l’aéroport "international". L'ambiance déglinguée post-coloniale à São Tomé, la capitale, n'est pas loin d’évoquer une vague atmosphère cubaine.
Les amateurs de séjour balnéaire exclusif et de plongée en auront toutefois pour leur compte. Le groupe Pestana exploite un hôtel grand confort sur l’îlot das Rolas, tout au sud de São Tomé, posé exactement sur la ligne de l’équateur. Un autre est en construction dans la capitale, qui abrite aussi et alentour une poignée d’établissements confortables, dont le Miramar et le Club Santana. Quand à Principe, la seconde île à 140 km au nord-est de Sao Tome, elle accueille le Bom Bom Island Resort, le must de l’hébergement balnéaire dans l’archipel. Mais il serait dommage d’aller si loin pour s’enfermer à l’hôtel ! Le centre de São Tomé, d’origine volcanique et très montagneux (point culminant à 2024 m) est protégé en partie par le parc naturel Ôbo et offre un éventail de randonnées tropicales encadrées par des guides, dont l’ascension du sommet. L’occasion de croiser une multitude d’essences fruitières et une faune abondante, dont des singes macaques, des espèces d’oiseaux multicolores endémiques et aussi… des serpents.
Protégées également, les tortues qui, de septembre à avril, viennent assurer leur descendance sur les sables de São Tomé. Un écolodge, tout au sud de l’île, sur une plage déserte couleur or, permet de suivre depuis un an leurs exercices de ponte nocturnes. Accessoirement, il peut servir de base pour s’enfoncer dans la mangrove en barque de pêcheurs ou à pied dans la forêt équatoriale.
Au chapitre des curiosités, impossible de rater le Cão Grande, élancé pain de sucre surgi de la forêt, la cascade São Nicolau, la plage aux baobabs de Lagoa Azul ou la Boca do Inferno, noire falaise de basalte où la mer se jette bruyamment.
Les amateurs d’histoire et de culture seront aussi à l’aise. Partout sur l’île, des roças livrent leur architecture coloniale d’ancien domaine cacaoyer. Trois d’entre elles ont été aménagées en chambres d’hôtes. Idéal pour un retour dans le temps, avec les cabosses de cacao à portée de main. Les fèves de l'archipel sont toujours considérées par certains chocolatiers occidentaux comme les meilleures du monde.
Et puis, les chanceux auront peut-être le bonheur de voir un tchiloli. Véritable théâtre de rue joué par des villageois costumés, cette pièce introduite au 16e siècle par les maîtres sucriers, réinterprète l’histoire de la tragédie du marquis de Mantoue avec l’empereur… Charlemagne. Où comment la France a réussi à exporter une parcelle de son histoire dans cette Afrique modèle réduit.
Ce qu'il faut savoir
Liaison aérienne : TAP assure un vol hebdomadaire Paris Orly (Ouest)-Lisbonne-São Tomé. À l'aller, départ le vendredi à 19h35 et arrivée à 5h40. Au retour, départ le samedi à 7h10, arrivée à 17h35 à Lisbonne (nuit sur place), nouveau départ à 8h, arrivée à 11h15 (avec stop au Cap-Vert). A partir de 966 € TTC. Air Luxor aussi assure un vol hebdo (le mercredi).
Entre São Tomé et Principe, les liaisons aériennes sont opérées quatre fois par semaine.
Décalage horaire : 2h de moins par rapport à Paris, 1h au moins par rapport à Lisbonne.
Visa obligatoire (consulats à Paris et Marseille). Vaccination contre la fièvre jaune obligatoire. Traitement antipaludéen requis.
Saison des pluies d’octobre à mai, saison sèche ("a Gravana") de juin à septembre. Il tombe jusqu’à 7.000 mm d’eau par an au sud-ouest de l’île mais seulement 850 millimètres dans la capitale (moins qu’à Paris !).
Pas de représentation touristique mais un site internet très bien fait : www.sao-tome.st

Auteur

  • Philippe Bourget
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