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Destinations

Tahiti : Sous le lagon, le volcan ! l'archipel mise aussi sur le tourisme vert

Le GIE Tahiti-Tourisme nous avait invité à découvrir une face cachée du tourisme en Polynésie française : le tourisme vert, moins connu que le tourisme bleu.
Cet aspect de la destination, développé depuis quelques années par l’agence Tahiti Nui Travel, principal réceptif de l’île, nous a séduits autant que convaincus. Tahiti et ses îles ont bien la carte verte à jouer : découvrir l’intérieur des îles, à pied, à cheval, ou en 4x4, se baigner dans les cascades… nous avons testé, c’est aussi dépaysant que le lagon !
Après quelques randonnées de découverte au cœur d’une végétation luxuriante sur l’île de Tahiti, jusqu’à une cascade dans la vallée de la Fautaua, au Relais de la Maroto pour se promener dans la vallée de la Papenoo ou depuis le marae (site sacré polynésien) d’Arahurahu dans la vallée de Vaipohe (avec Vincent Dubousquet, de Polynesian Adventure), nous avons pris la direction des îles sous le Vent : Raiatea, Taha’a et Bora Bora. Autant de noms évocateurs qui font rêver les touristes du monde entier. Pour autant, la Polynésie française n’attire à ce jour que 210.000 visiteurs par an, alors que son objectif est d’atteindre les 300.000 d’ici à 2007. A Tahiti, le touriste ne passe souvent qu’en transit (1 à 2 nuits en moyenne). Les organismes de tourisme et les professionnels ont donc compris qu’ils avaient une autre carte à jouer : celle du tourisme vert, en mettant en valeur les îles elles-mêmes. Car l’intérieur des îles hautes est aussi volcanique, verdoyant et montagneux que les atolls, bordés de lagons turquoise, de plages de sable blanc et de cocotiers, sont secs et plats. Ces deux aspects ne sont d’ailleurs pas incompatibles, comme nous l’explique Jacqui Drollet, le nouveau ministre du Tourisme de Polynésie et vice-président de l’Assemblée polynésienne : "Tourisme vert et tourisme bleu sont indissociables et sont à développer parallèlement." Nous en avons eu un bon exemple avec le Kaoha Nui Ranch, à Raiatea, spécialisé dans les sorties équestres, qui organise aussi des randonnées pédestres et des excursions au lagon. Il s’est même, depuis peu, offert les services d’un prestataire de plongée, pour diversifier son offre. Car la recette est là : il faut une offre variée afin de retenir les touristes plus longtemps, et éviter la concurrence d’autres sites. Patrick, son directeur, a même réussi à programmer ses randonnées dans le catalogue "activités" du Relais et Châteaux de Taha’a. Le directeur adjoint de l’hôtel, Brice Borin, nous a confié avoir d’excellents retours sur ces randonnées. Une autre excursion proposée à Taha’a est la découverte de l’île en 4x4 : visite d’une vanilleraie dans les hauteurs de l’île, initiation à la flore polynésienne grâce à Teva (Poerani Tours), le guide originaire de l’île, qui en propose une approche vivante et ludique, complétée par l’indispensable visite d’une ferme perlière. A Bora Bora, nous avons eu le plaisir de nager au milieu des tortues, dans la réserve du Méridien, aménagée par son directeur, Pascal Fouquet. Celui-ci s’est pris de passion pour le sort des tortues marines, chassées pour leur viande, et a décidé d’en abriter une cinquantaine, dans une partie de la lagune intérieure de l’hôtel, en attendant qu’elles soient relâchées dans l’océan, une fois devenues adultes. S’il ne s’est pas attiré que des amis avec cette initiative, les clients, eux, sont ravis, et le taux de remplissage de l’établissement, de 70 % en moyenne, est là pour le prouver. Côté hébergement, nous avons eu un aperçu assez varié et complet de l’hôtellerie en Polynésie : du petit établissement familial avec l’hôtel Atiapiti à Raiatea, situé en bordure de lagon, qui programme des "sorties vertes" pour ses clients, au magnifique Relais & Châteaux, de la chaîne Pearl Beach Resorts, à Taha’a, construit sur un motu, en passant par le Méridien, face à l’île de Bora, dont il partage le lagon d’un côté, et de l’autre, les eaux turquoise de sa lagune intérieure, tout aussi agréable et poissonneuse…
Environnement préservé au Relais et Châteaux de Pearl Beach Resorts à Taha'a
Les 48 bungalows sur pilotis et les 12 villas de plage ont été réalisés dans des matériaux naturels locaux (coco, pandanus, etc.), dans le respect du style polynésien. Le "resident manager" de l’hôtel, Brice Borin, parle de son souci de préserver l’environnement exceptionnel du motu (sur lequel l’hôtel est bâti, en face de l’île de Taha’a), que ce soit le lagon aux teintes turquoise ou la végétation autour de l’hôtel. "La verdure est un plus que d’autres hôtels, de Bora par exemple, ne peuvent offrir à leurs clients", précise-t-il Les produits d’entretien utilisés sont donc tous biodégradables, et si un pesticide anti-moustiques est parfois vaporisé sur le motu, "ce n’est, assure-t-il, que pour veiller au confort des clients". A 90.000 francs pacifique (756 E) la nuit en bungalow sur pilotis et 100.000 francs pacifique (840 E) en villa plage, le client peut, effectivement, exiger le confort… Un sixième critère à ajouter aux cinq "C" (courtoisie, calme, caractère, charme et cuisine) qui font la réputation du label Relais et Châteaux ? La chaîne Pearl Beach Resorts & Spa avait fait acte de candidature pour son hôtel de Taha’a à l’ouverture, en 2002. Elle a obtenu le label un an après, en 2003. Le luxe, le calme et la verdure, le cadre de rêve du motu, le raffinement des constructions et de la décoration expliquent en partie son succès : un taux de remplissage de 60% en moyenne, avec 12.000 clients par an, dont 45 % sont européens, 40 % américains, 10 % asiatiques (presque tous japonais), et 5 % d’origine pacifique.
Moorea et la Maison de la Nature : les pionnières du tourisme vert
La palme en matière de tourisme vert revient à Moorea, "île sœur" de Tahiti, située juste en face, à une demi-heure en bateau. Si le relief et la végétation de l’intérieur de l’île se prêtent bien à cette forme de tourisme, Moorea a su tirer profit de cette richesse et jouer la carte de la diversité : les sentiers y sont mieux aménagés et entretenus qu’à Tahiti. Notamment grâce à des pionniers du tourisme vert sur l’île, Bernard et Maïté Buisson, fondateurs de la Maison de la Nature. A eux deux, ils ont non seulement réussi à obtenir des subventions pour la création et l’entretien des chemins de randonnée, mais ils ont aussi réconcilié les Polynésiens avec leurs vallées et leur patrimoine de l’intérieur de l’île. Chez eux, c’est une plongée dans le tourisme vert : une grande maison jaune en bois perdue au milieu de la végétation et des montagnes, dans la vallée de Vaianae. Il n’y a pas meilleur guide pour faire les honneurs de ces beaux paysages que Bernard, ce montagnard originaire des Alpes, ancien alpiniste, passionné de culture et de flore polynésiennes… et de gastronomie locale ! Il propose des sorties pour tous niveaux et s’est spécialisé depuis quelques années dans l’accueil d’enfants, en formule "centre de vacances". A faire au départ de la Maison de la Nature : le col des 3 cocotiers, qui offre un point de vue magnifique sur les baies de Cook et d’Opunohu. Le soir, le Tiki Village propose des reconstitutions de scènes traditionnelles et un très beau spectacle de danses et de légendes polynésiennes.
Tahiti

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  • La Rédaction
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