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Destinations

Thomas Cook met le feu à la Réunion

A cause du chikungunya, la marque fait signer une décharge à ses clients.
Le directeur du comité du tourisme de la Réunion dénonce une mise à l'index.
Une illustration des ambiguïtés de la loi de 92, en période de négociation.
ça chauffe entre l'île de la Réunion et Thomas Cook.
Le comité du tourisme de la Réunion (CTR), mais également les professionnels locaux ont vu rouge quand ils ont découvert la semaine dernière que le réseau faisait signer depuis quinze jours une décharge à tous les clients qui voulaient se rendre sur l'île, toujours touchée par l'épidémie de chikungunya, actuellement en régression, "à moins de 3000 cas par semaine", selon le directeur du CTR, René Barrieu. "C'est surtout la formulation du texte qui sonne comme une mise à l'index injustifiée de l'île, insiste-t-il, alors que le Quai d'Orsay n'a pas déconseillé la destination, que les agences ne font pas signer de décharge sur les autres pays et que des efforts sont faits pour relancer l'activité, particulièrement auprès des agences de voyages (voir ci-dessous)", constate amèrement le directeur. Dans le texte incriminé, il est écrit : "Je reconnais avoir eu connaissance que ce déplacement présentait un risque pour ma santé et éventuellement pour ma vie et c'est en connaissance de cause que je décide ce jour de confirmer mon voyage à destination de la Réunion. En conséquence, je dégage la société Thomas Cook Voyages de toute responsabilité relative à cette épidémie à laquelle je risque d'être confrontée lors de mon voyage." En accord avec son service juridique, la marque a pris la décision d'éditer ce texte "après avoir été menacé d'un procès par un client malade au retour de la Réunion", explique Jacques Bœuf, directeur du
réseau. "Nous voulons juste faire notre boulot correctement et remplir notre devoir d'information", se défend-il, tout en précisant y envoyer chaque année "5.000 clients" et être "producteur sur l'île depuis 15 ans". En toile de fond, c'est évidemment toutes les ambiguïtés de l'article 23 de la loi de 92 et le problème de responsabilité de plein droit à l'égard de l'acheteur qui ont poussé le groupe à prévenir "toute contestation ultérieure par nos clients arguant une information insuffisante". Cette affaire survient alors que, depuis de longs mois, le Snav et le ministère du Tourisme tentent, en vain jusqu'à présent, de convaincre le ministère de la Justice d'aménager cet article. D'ailleurs, Georges Colson, président du Snav, n'a pas manqué de rappeler, qu'il a "attiré une fois de plus l'attention de Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, sur les conséquences de l'application de l'article 23 qui viendrait mettre en cause la responsabilité des agences qui vendent la Réunion".
Un plan de 4 à 5 ME pour relancer le tourisme réunionnais
René Barrieu, le directeur du CTR, n'en revient pas : "Cette histoire de décharge survient juste au moment de l'arrivée de la première vague des 'dalons' de la Réunion". Il fait référence aux différents éductours organisés par la Réunion, en collaboration avec Air France, Corsair et Air Austral et les hôteliers insulaires pour convaincre les agents de voyages de revendre la destination. "Ce n'est pas le meilleur moyen pour redonner confiance", commente-t-il. La Réunion veut tout faire pour que l'épidémie soit oubliée. En attendant le plan de relance promis par le gouvernement, les autorités locales ont fait leurs comptes : "Selon nos estimations, il faudrait 4 à 5 ME pour élaborer un vrai plan de communication, sans compter l'engagement des compagnies aériennes, qui pourrait se chiffrer à plus de 2 ME", indique René Barrieu. La Réunion va maintenant soumettre son budget à l'approbation du gouvernement.
Thomas Cook

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  • La Rédaction
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