Il y a encore quelques mois, Michel-Yves Labbé, président du Visit USA Committee (Vusac), espérait encore pouvoir récupérer une petite part des 50 millions de dollars débloqués par le Congrès pour la promotion des États-Unis à l'étranger.
"Un petit million nous aiderait bien…", disait-il alors. Un espoir brisé net, le président du Vusac venant d'apprendre lors du Pow Wow que le budget initial est passé de 50 millions à 6 millions de dollars et qu'a fortiori la France ne touchera pas un cent. Car une fois n'est pas coutume, c'est le marché britannique qui remporte la mise. Pour les autres… rien ! Cela ne laisse d'ailleurs pas sans réaction un journaliste mexicain qui demande : "Pourquoi tout miser sur un marché qui ne génère que 3,9 millions de touristes par an quand nous, Mexicains, sommes près de 10 millions à visiter les États-Unis ?" La réponse à cette question est restée floue. La TIA (Travel Industry Association), qui pilote le projet, a choisi la Grande-Bretagne… un point c'est tout ! Pour sa défense, le président de la TIA, William Norman, précise : "Question budget, le Congrès propose, le Président dispose." La Maison Blanche ne serait donc pas favorable au tourisme ? Pour Michel-Yves Labbé et les TO spécialistes présents à la convention, la pilule a du mal à passer. "En 2004, le nombre de visiteurs britanniques devrait progresser de 8 % et le nôtre de 4 %. Certes, cela est moitié moins mais c'est sans soutien financier. Imaginez seulement ce que nous pourrions réaliser avec un budget de 6 millions de dollars à dépenser sur notre marché." Imaginer, c'est bien là tout ce que les spécialistes peuvent faire… une fois de plus.
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