L'Europe est devenu le laboratoire de l'Australie.
Ce continent est en effet le premier à appliquer la nouvelle organisation du tourisme australien, mise en place à Sydney pendant l'été 2004. Pour la France, l'expérience tentée depuis Londres est surtout le signe tangible qu'elle est dans les faits devenue, ainsi que l'Italie, un marché prioritaire. En juillet dernier, l'Australie réformait son administration touristique. L'organisme chargé de la promotion des États fédéraux et l'Australia Tourism Commission (ATC, l'équivalent de Maison de la France en Australie) ont en effet fusionné et donné naissance à Tourism Australia. Alors que des synergies s'opèrent à Sydney, l'Europe est à son tour concernée par la réorganisation. D'une part, tous les contrats en cours sont révisés et d'autre part, les structures européennes sont réorganisées. Ainsi, Londres, qui chapeaute toutes les représentations sur le continent, regroupe dans les mêmes locaux le personnel des autorités régionales et nationales du tourisme. "On assiste à une intégration au niveau opérationnel", note Rodolphe Brauner, représentant de Tourism Australia à Paris. Les offices de tourisme régionaux restent indépendants mais s'engagent dans des stratégies communes avec l'ex-ATC. En France, Rodolphe Brauner a ainsi désormais en charge la promotion nationale et régionale. "Nous avons en conséquence 50 % de budget en plus et embauché une autre personne." Ces moyens supplémentaires sont les bienvenus, à l'heure où les tour-opérateurs français souhaitent plus d'implication de la part des autorités touristiques australiennes. "Nous sommes partenaires pour la première fois du roadshow d'Asia, souligne Rodolphe Brauner. Nous allons aussi accroître notre présence dans les salons grand public comme Roc d'Azur, Rainbow Attitude ou le Salon du mariage et intensifier notre programme de formation."
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