Trois mois après le raz de marée de l'océan indien, l'impulsion initiale en faveur d'un système d'alerte aux tsunamis global a laissé la place à des initiatives locales.
La communauté internationale, réalisant que le bilan plus de 280.000 morts) aurait pu être moins élevé si un mécanisme de prévention avait été installé, s'est engagée à mettre en place un système anti-tsunami dans l'océan Indien d'ici à fin 2006. Mais en raison des propositions concurrentes d'au moins neuf pays, et de leurs susceptibilités, il a finalement été décidé de s'appuyer d'abord sur un réseau d'initiatives nationales plutôt que sur un système centralisé (comme dans le Pacifique) sur lequel personne ne parvient à se mettre d'accord. Reste à savoir si ce réseau décentralisé sera efficace dans une région largement sous-développée et qui n'était absolument pas préparée il y a trois mois. Lors d'une réunion à Paris début mars sous l'égide de l'Onu, il a été convenu que le Japon et les États-Unis, compte tenu de leur expertise dans le Pacifique, fourniraient provisoirement des systèmes d'alertes aux pays frappés par le tsunami du 26 décembre. Mais déjà, l'Indonésie s'est prononcée à terme pour un système allemand évalué à 45 millions d'euros. L'Inde a décidé d'établir son propre système en 2007, pour un coût de 20 millions d'euros. Tout comme la Thaïlande dont le Premier ministre a choisi d'avoir un système national pour protéger son tourisme. Espérons seulement que tous ces systèmes sauront produire des données scientifiques compatibles et les partager en temps réel.
Destinations