Turquie : Les touristes français présents malgré les manifestations

Les hôtels alentours, eux, font grise mine. Principales victimes collatérales des protestations et des répressions policières, "les nombreuses enseignes de la place et de la rue Istiklal ont compté 20% de taux d’occupation en juin, contre 90% l’année dernière", relate Kazim Uzunoglu, de la société Baltac Toursim. "Certains ont baissé leurs prix de 200 à 80 euros pour attirer les clients". Dans l’ensemble, les réservations ont par ailleurs connu une très légère baisse en juin, avec des chutes plus flagrantes enregistrées à Ankara et Istanbul. Riza Epikmen, directeur de Trans Orient, travaillant avec des agences françaises, nuance : "Les touristes francophones restent présents. Pour ceux qui sont à Istanbul, ils sont basés côté vieille ville, où les manifestations n’ont pas d’impact". Aussi, aux environs des mosquées de Sultanahmet, les visiteurs de l’Hexagone affluent sous l’agréable température estivale (une moyenne de 29 degrés à Istanbul et Ankara, 35 à Izmir), à l’image de Cécile et Gabrielle. "Nous avons hésité à reporter notre voyage", avouent ces deux Toulousaines. "Mais nous nous rendons compte que les violences ne concernent qu’une petite partie de l’immense Istanbul !" Malgré la baisse, l’expert Kazim Uzunoglu se rassure : "les Français oublieront vite les événements car la Turquie reste une destination française". Depuis le début de l’année, "quelque 330.000 d’entre eux sont venus, dont 120.000 en mai". Un afflux favorisé par "les vols low cost qui arrivent à l’aéroport de Sahiba Gokcen et font d’Istanbul une destination de week-end pour eux".