Après la déclaration de Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, qui a annoncé vouloir débloquer 1 milliard d’euros pour atteindre la barre des 100 millions de visiteurs par an à horizon 2020, contre 85 millions aujourd’hui, Richard Vainopoulos, président de Tourcom, estime que le gouvernement est dans l'erreur."Encore une fois, nos politiques se trompent d’objectif en matière de tourisme en voulant privilégier le volume sur les recettes, affirme Richard Vainopoulos, président de Tourcom.
La "priorité consiste à faire en sorte qu’un touriste en France dépense autant quand Espagne : avec 20% de touristes en plus, la France gagne trois fois moins d’argent que les USA et l’Espagne. La courbe inversée, cela génèrerait 15 milliards d'euros et près de 200.000 emplois directs et indirects". A ce jour, poursuit le réseau, "près de la moitié de ces visiteurs sont simplement en transit". Un premier objectif" serait donc d’inciter les 43 millions de passants à rester en France". Le "fond de 500 millions d’aides à l’hôtellerie annoncé par la Caisse des dépôts ne bénéficiera qu’aux grands groupes dominants, au détriment des petits acteurs". Tourcom s'appuie sur le rapport 2015 du World Economic Forum de Davos qui a souligné que "notre pays se classait à la 62e place pour la "sécurité" à la 139e place en termes "compétitivité-prix". Pour Richard Vainopoulos, "voilà les deux axes prioritaires que devrait s’assigner M. Fabius et non la couverture wifi du territoire !".Enfin, "il faut considérablement augmenter l’attractivité des sites secondaires, où le potentiel de progressions des marges est les plus important. Et pour cela, il serait certainement judicieux de laisser la main aux acteurs privés et éviter un énième grand plan public sans lendemain".
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