Un constat lucide de l’Afit.Les financements en panne.Lors des dernières Rencontres du tourisme français à Saint-Tropez, le week-end dernier Christian Mantei, directeur de l’Afit (Association française d’ingénierie touristique) avait été convié à expliquer les missions de l’organisme qu’il dirige.
L’occasion de lancer un cri d’alarme : le produit touristique français va mal ! Tout en reconnaissant les progrès accomplis en termes de services, de management et de promotion, Christian Mantei mettait le doigt sur le mal caché qui ronge notre offre touristique et qui l'aggravera à terme : le vieillissement et l’obsolescence du produit dus au recul des investissements dans le secteur. "J’invite les professionnels à pendre conscience de l’état du produit touristique national car notre réussite ne passe pas uniquement par la seule mise en marché", insista-t-il. Commercialement, le tourisme aurait trouvé les bonnes clés mais souffre de ne plus attirer les financiers. Ce qui concrètement aboutit à créer au moins deux lacunes : l’absence de réhabilitation des surfaces bâties (résidences, hôtels…) et la difficulté à opérer une bonne gestion des flux touristiques dans les zones fragiles, dont le Mont-Saint Michel est l’une des plus emblématiques. Ces questions seront sans doute débattues aujourd’hui : rappelons que se tiennent de 9 h 30 à 18 h au Palais de Congrès à Paris les Rencontres de l'Afit 2004 (rendez-vous annuel des acteurs de l'offre touristique en France), avec à 11 h une présentation du Bioscope (site de loisirs sur la vie, l'homme et son environnement), qui ouvrira ses portes en juin 2006 à Ungersheim en Alsace.
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