Près d'une semaine après les sanglants affrontements qui ont touché l'extrême sud de la Thaïlande (cf.
QDT 2368 du 30/04/2004), des professionnels thaïlandais du tourisme s'inquiètent des risques de baisse de fréquentation qui pourraient affecter les principales stations balnéaires du pays. "10 à 20 % des réservations ont été annulées", estime un membre de l'Association du tourisme de Phuket. Après les violences qui ont fait 113 morts le 28 avril, l'Australie, la Grande-Bretagne, le Danemark et la Nouvelle-Zélande ont recommandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre dans les cinq provinces du grand Sud. En France, le site Internet du ministère des Affaires étrangères publie un avertissement identique et conseille aux voyageurs la plus grande prudence dans les principaux lieux de rassemblement de touristes occidentaux. Les TO spécialistes de la destination affichent pour leur part une certaine sérénité. "Nous n'avons eu aucune annulation, déclare Jean-Paul Chantraine, PDG d'Asia. Ces événements restent anecdotiques et ne touchent que le tourisme local. Il y a toujours eu des troubles dans cette zone qui n'est d'ailleurs pas programmée par les TO français et européens." Des troubles qui interviennent en "période de basse saison et dans un contexte de ralentissement de l'activité touristique thaïlandaise ces deux dernières années, affectée par plusieurs crises successives (Sras, grippe aviaire), ce qui relativise leur éventuel impact sur le marché", nuance-t-on chez Voyageurs & Associés. Enfin, les TO comptent sur la clairvoyance des clients, qui savent désormais faire la part des choses.
Destinations