Les tour-opérateurs et agences de voyages français ont déjà reçu des annulations pour des voyages en Chine. Les professionnels du tourisme français unis pour obtenir un report de la décision de Pékin. La prise d'empreintes digitales avec le visa complique les voyages à partir du 15 juillet.
La nouvelle mesure des autorités chinoises a déjà un impact sur les prochains voyages en Chine. L'obligation pour les Français de donner ses empreintes digitales avec le visa a refroidi les envies des voyageurs. Les professionnels du voyage annoncent ce vendredi avoir "d’ores et déjà enregistré les premières annulations de voyages de groupes". Des voyages organisés par des comités d’entreprise ou dans le cadre de salons et congrès, sur des départs programmés pour l’hiver 2019/20 et même le printemps 2020.
La demande de visa actuelle est déjà contraignante et constitue un véritable frein pour les Français se rendant en Chine. Le formulaire est très long à remplir, avec une multitude de justificatifs à fournir, y compris sur les revenus de la personne qui voyage…
Les professionnels français réunis autour de leurs organismes représentatifs, Entreprises du Voyage, SETO et PATA France, ont donc entrepris des démarches auprès des autorités tant chinoises que françaises afin de les sensibiliser sur l’urgence d’obtenir un moratoire de la décision de la Chine sur les empreintes digitales.
Déplacement obligatoire avant le voyage
Le 28 juin, la Chine a en effet annoncé que tous les touristes français doivent à partir du 15 juillet fournir leurs empreintes digitales dans le cadre de leurs demandes de visa. Cela implique la présence physique de chaque demandeur dans l’un des quatre centres de visa chinois habilités, à Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg.Cette décision de la Chine se fonde sur le principe de réciprocité, l’Union Européenne exigeant des ressortissants chinois un relevé d’empreintes pour la délivrance de visas Schengen. Ce dispositif visa + empreintes vient contrarier de nombreux projets de départs organisés par les agences de voyages et les tour-opérateurs.
Les salariés français postulant à un visa de loisirs devront prendre une journée de congé pour se rendre dans l’un des 4 centres de visa chinois. Cela occasionnera, en outre, des frais de déplacement pour les demandeurs de visa ne résidant pas à proximité géographique de ces centres.
Cette décision risque d’avoir un effet dissuasif sur certains touristes (complications administratives, longueur des procédures, obligation de se déplacer, coûts…) et donc entraîner une baisse de fréquentation pour cette destination.