120 participants dont 50 licences étaient rassemblés à l’occasion du 13ème convenc’tour du Cediv le 18 octobre sur le bateau River Palace à Paris. Créé en 2002, le GIE va fonctionner sur le modèle coopératif à partir du 1er janvier prochain.
"Quand tu es dans un GIE, tu es solidaire des dettes des autres adhérents. Cela constituait un frein pour les nouveaux venus. C’est pour cela que nous avons changé de statut" résume Adriana Minchella, présidente du Cediv. Le réseau totalise aujourd’hui 220 membres, soit une trentaine supplémentaire par rapport à l’an dernier. "Notre objectif en 2017 est d’en avoir 250" poursuit la dirigeante. L'adoption du modèle coopératif devrait en effet entrainer l’arrivée de nouvelles licences.
"Laurent Abitbol joue très bien son rôle"
Interrogée en marge de la convention sur le rôle de Laurent Abitbol, toujours au conseil d’administration du Cediv et omnipotent président de Selectour, Adriana Minchella se veut très claire : "Laurent ne dirige pas le Cediv et je ne me positionne pas par rapport à lui". Elle précise : "nous avons nos propres accords fournisseurs. Nous rémunérons aussi nos vendeurs à la performance. Par ailleurs, nous bénéficions de la centrale de paiement de Selectour, et sommes toujours membre de l’Alliance.T". "Laurent Abitbol a un rôle à jouer chez nous, et il le joue très bien" estime la dirigeante qui s’efforce avant tout de faire taire les mauvaises langues. Selon elle, "rien ne change". Du moins pour le moment !
Les TO doivent changer d’état d’esprit
Alors que le thème de ce convenc’tour portait sur l’innovation et l’impact sur les métiers du tourisme et des voyages dans les 5 à 10 prochaines années, Adriana Minchella en a profité une nouvelle fois pour stigmatiser l’attitude de certains TO qui ne vont "toujours pas à la rencontre des distributeurs et échanger sur les grandes problématiques de la profession". "On parle beaucoup du modèle collaboratif. Eh bien, on devrait commencer par collaborer entre nous" poursuit la présidente du Cediv qui insiste sur la nécessité de "changer l’état d’esprit de notre profession". "Si les distributeurs savent s’adapter par rapport aux comportements et besoins du client qui évoluent, certains fournisseurs sont à l’arrière-garde de la profession par manque de qualification, de personnel ou de réactivité" déplore-t-elle.
Fram, "il faut réinstaurer de la confiance"
Concernant la situation de Fram, en chute au sein du Cediv, Adriana Minchella ne cache pas son scepticisme. Selon elle, le TO doit "réinstaurer de la confiance. Se détourner un peu plus de l’ordinateur et s’appuyer davantage sur l’humain, très important dans la distribution". "Je leur souhaite de réussir. Ils ont les cartes en main" affirme la présidente.
La technologie avant tout
Côté technologies, le Cediv va travailler sur l’adoption de nouveaux outils, "nous allons voir ce qu’Amadeus nous propose". "Il faut que nos adhérents soient à la pointe de la technologie" martèle encore Adriana Minchella. "Une agence traditionnelle doit se digitaliser sinon elle se ringardise" a d’ailleurs indiqué Rudy Daniello, vice-président Distribution & Services d’Amadeus Sophia Antipolis dans son exposé.
L’implémentation du moteur Orchestra sur le site BtoC des agences est l’un des chantiers en cours du Cediv. "Nous allons devenir un site marchand. L’agence pourra mettre en avant ses produits auprès d’une clientèle de proximité" explique Adriana Minchella. 40 adhérents ont déjà signé. A fin 2017, 50% des distributeurs du réseau, soit 70-80 points de ventes, devrait être équipé. "Tous les logiciels innovants enlèvent de la complexité au voyage. Il ne faut pas hésiter à les utiliser" a déclaré à la tribune Rudy Daniello.