Edifact, XML, NDC, API, online, offline, éclatement des tarifs, « nous ressentons une révolution, une véritable fragmentation en matière de contenu » explique George Rudas, le PDG d’Amadeus France.
Il faut dire que jusqu’à présent, les GDS, dont Amadeus, étaient au centre du jeu, puisque disposant notamment de l’intégralité de l’offre de presque toutes les compagnies aériennes à travers des accords dit de « full content ». Une situation qui a évolué, sur fond de développement d’une nouvelle norme technologique (NDC) poussée par Iata, avec la décision prise par certains poids lourds – les groupes Lufhansa et IAG, Air France – KLM – de sortir des accords en question et d’appliquer des surcharges sur les réservations effectuées en GDS. Voir comme c’est le cas de Lufthansa, d’attirer agences et entreprises vers son système de ventes directes à coups de tarifs exclusifs.
Pour rester au centre du jeu, Amadeus, dont les capacités en matière d’investissement en recherche et développement ne sont pas à démontrer, a décidé de créer Live Travel Space, une plate-forme ouverte et flexible permettant d’inclure tout le contenu dont ses clients ont besoin et ce quelle que soit la source : GDS, NDC, APIs, intégrateur. Cela se traduira par un véritable outil d’agrégation appelé Amadeus Travel Platform, qui sera enrichi et développé au fil du temps. Limité aux sources GDS et APIs dans un premier temps, l’outil devrait pouvoir prendre en compte la norme NDC au premier semestre 2019.
Si, à terme, rien ne dit que l’outil permettra de fournir un contenu totalement exhaustif (après tout les compagnies qui ne sont pas en « full content » ne sont pas tenu de le fournir), il est probable qu’il permette de faire évoluer le modèle économique jusqu’ici assez rigide qui unit agences, GDS et compagnies aériennes avec des accords commerciaux différenciés selon les sources de contenu.