Amadeus segmente ses frais de réservation

Le volet "agence" du problème étant en passe d'être réglé de la façon qu'on sait, les compagnies s'attaquent désormais à l'autre versant de la montagne : les coûts GDS. Des coûts jugés, de manière générale, trop élevés. Les compagnies trouvant en outre un peu fort de café qu'une partie de ces coûts soit reversée sous forme d'incentive aux… agences de voyages. Les réponses des GDS à ces pressions sur les prix sont diverses. Sabre, avec son programme DCA 3 years, s'engage par exemple à ne pas faire augmenter ses coûts pendant 3 ans si la compagnie qui participe au programme lui ouvre ses tarifs les plus bas (notamment sur Internet). De son côté, Amadeus s'est engagé l'année dernière sur une voie consistant à segmenter les frais de réservation prélevés aux compagnies en fonction du service rendu, ou plutôt, comme on le dit chez Amadeus, "basés sur la valeur ajoutée". De deux niveaux de frais en 2004, le GDS passera à quatre le 1er janvier 2005. Il s'agira des niveaux : Standard (réservation vendue sur le marché principal de la compagnie pour des vols intérieurs ou intra-continentaux), Standard Plus (réservation vendue sur le marché principal de la compagnie pour des vols intercontinentaux), Premium (réservation hors du marché principal pour des vols intérieurs ou intra-continentaux) et Premium Plus (réservation hors du marché principal pour des vols intercontinentaux). Au global, les frais de réservation appliqués par Amadeus varieront de 2,67 E à 4,90 E. Chez Amadeus, on explique que cette segmentation s'appuie, entre autres, sur le fait que "le GDS est l'outil le plus efficace pour faire connaître et vendre les marques des compagnies à l'extérieur de leur marché intérieur". Parallèlement, le GDS entend introduire l'option baptisée "Full Content" en 2005 dans les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique. L'idée est de permettre aux compagnies de distribuer leurs tarifs les plus bas en GDS.