À la suite d'un éditorial paru dans le Quotidien du Tourisme du 19 janvier 2007 où nous nous interrogions sur la recette-miracle de Leclerc Voyages, nous avons reçu une réaction virulente de la part de Larbi Sghaier, directeur d'Atlas Voyages France."Avec 10 points de ventes dans le Sud Ouest de la France et ayant constaté une perte de plusieurs dossiers au profit de Leclerc, nous avons comparé les prix de la brochure Leclerc Voyages avec celles de nos chers partenaires Marmara, Jet Tours, Look, Kuoni, TUI...
Le constat était sans appel, nous sommes plus chers à produit égal. La différence varie de 25 euros à 100 euros sur des produits identiques, pour les mêmes dates de départ et la même destination. Si vous y ajoutez 10 à 15 euros de frais de dossiers offerts ainsi que le chèque cadeau variable de 20 à 50 euros pour acheter des petits pois, un outil ou une robe (qu'on a oublié de vous signaler) et la boucle est bouclée. Je n'en veux pas à Bernard Boisson, directeur général, pour sa politique commerciale, mais je n'appelle pas ça de la performance, mais plutôt du dumping. Les explications des TO ne sont pas convaincantes
Naturellement je suis allé plus loin dans mes recherches. J'ai contacté les directeurs de TO - avec qui nous faisons quelques centaines de milliers d'euros de chiffre d'affaires - afin d'avoir une explication à ces différences de prix avec un tableau comparatif à l'appui. Les réponses étaient ridicules. Pour les uns, Leclerc Voyages dispose du tarif GIR (Individuel groupé) qu'il applique sur sa brochure. Mais comment se fait-il que sur la brochure Leclerc (par exemple) on applique des tarifs GIR toute une saison naturellement moins cher que le reste de la distribution, et comme par hasard sur les mêmes dates de départ que celles que nous proposons à nos clients ? Pour les autres, les grandes surfaces s'engagent financièrement sur l'aérien. Je défie tout TO de me présenter un chèque d'acompte d'une grande surface (Leclerc ou Carrefour) sur la saison printemps - été 2007 sur n'importe quelle destination ou sur un nombre de sièges quelconques. Enfin pour d'autre encore, les grandes surfaces leur font du chiffre. Mais il est tout à fait normal qu'elles fassent du chiffre puisqu'elles nous prennent des clients à cause du prix. Le phénomène existe chez les petits commerçants à tous les niveaux, et leur performance n'est pas due à un critère qualitatif ou professionnel. De toute façon, tôt ou tard, ces TO qui ont fait rentrer les grandes surfaces par la grande porte finiront par le payer un jour ou l'autre (chose qu'ils n'ont jamais comprise à ce jour !). Les grandes surfaces ne feront pas de cadeaux, elles presseront ces TO comme un citron conformément à leurs méthodes, comme elles le font déjà avec l'ensemble de leurs fournisseurs."