Bénarès : Les challengers du ciel s'offrent une sacrée tranche d'Inde

Khajurao et ses fresques millénaires, la recherche du tigre dans les monts Panna, la visite du grand temple sikh de Delhi, sans oublier le clou du voyage : Bénarès, la ville sainte de l'hindouisme, à laquelle tous les qualificatifs peuvent s'appliquer mais qui ne laisse pas indifférent le voyageur.
Pas facile de faire partie de l'élite ! Ça se mérite, ne serait-ce qu'en terme de réveille-matin. D'autant que chez Air France le respect des horaires, on en a fait une religion (ce qui tombe bien vu qu'en Inde, il y a un dieu pour chaque chose). Pas étonnant dans ces conditions qu'en 4 jours de voyage, les 25 grands gagnants de Challeng'Air, le programme de stimulation des agences propre à la compagnie, aient eu le droit de ne faire qu'une seule grasse matinée… jusqu'à 7 heures! Parce que pour le reste, les mirettes se sont plutôt ouvertes bien avant l'heure à laquelle blanchit normalement la campagne. Remarquez il fallait bien ça pour y imprimer les images complètement folles qui ont émaillé ce périple indien concocté par Challeng'Air et Asia. Premier constat, le degré d'attention des participants est énorme. D'abord, pour la plupart il s'agit d'un premier contact avec l'Inde, ensuite, en distillant le programme au compte-gouttes, l'organisation a mis au point une méthode infaillible pour garder tout le monde en alerte. C'est bien connu, quand on ne sait pas où on va, on reste sur ses gardes. Dans un premier temps, c'est vers l'aéroport des vols intérieurs de Delhi que le groupe se dirige – ce sera une autre constante du voyage, on prendra l'avion tous les jours (d'un autre côté Air France n'allait pas se mettre à nous faire préférer le train). Alors direction Khajurao, où les Chandela édifièrent il y a environ 1.000 ans des temples dont la beauté dépasse l'entendement. C'est tout simplement de la poésie sculptée dans la pierre. A fortiori quand la lumière devient rasante. Attention, de la poésie certes, mais pour grandes personnes. Tout ce que l'être humain peut faire en terme d'amour y est en effet représenté.
De là, en route pour la région de Panna, avec au programme une soirée sous les étoiles au Ken River Lodge (un produit qui fleure bon l'authentique façon Asia) suivie d'un safari matinal à la recherche du plus sacré des animaux indiens… le tigre. L'animal étant par nature d'un genre discret, peu nombreux seront ceux qui réussiront à faire entrer un des petits cousins de Shere Khan dans leur boîte à images. Pas grave, la balade était superbe et personne n'a raté les éléphants. Avant-dernière étape : Varanasi, plus connue en France sous le nom de Bénarès. Et là, c'est le choc. La ville sacrée de l'hindouisme est puante, grouillante, dérangeante. Avec le nombre de vaches - évidement sacrées - qui y circulent et y défèquent en liberté, le nombre de gens qui viennent y mourir (histoire de gagner des points dans le grand concours visant à quitter le cycle des réincarnations pour rejoindre le nirvana), le nombre tout aussi incroyable de mendiants et d'estropiés de tous âges, la densité de la circulation qui se fait dans une espèce d'anarchie fonctionnelle, en rajoutant les odeurs incroyablement puissantes, les bestioles qui volent dans tous les sens… si ce n'est pas l'enfer sur Terre, ça y ressemble! Et pourtant. L'énergie spirituelle, les pulsations des manifestations collectives de foi transcendent tout ça et en font quelque chose d'une profonde beauté. Une beauté qui vous touche au fond des tripes et qui vous habite longtemps après le retour. A elles seules, les images de la foule se pressant sur les ghats, les escaliers qui descendent vers l'eau depuis de fastueux palais de maharadjas au charme suranné, dans la lumière blême du petit matin pour les ablutions rituelles dans le Gange valent tout l'or du monde.
Il est déjà temps de remettre le cap sur Paris, mais pas sans repasser par Delhi, histoire de visiter le temple sikh de la ville, de dîner dans le Delhi branché et d'avoir un aperçu de ce que peut donner le départ d'un vol international un jour où l'aéroport est un peu chargé. Folklorique. Un voyage comme ça, les Challeng'Air mettront peut-être un peu de temps à le digérer complètement (et les dieux savent qu'en Inde tout le monde n'est pas égal devant la digestion), mais il est certain qu'ils s'en souviendront longtemps, longtemps, longtemps.
Le programme Challeng'Air, qu'est-ce que c'est ?
Challeng'Air est un programme qui existe depuis 1997 et qui compte aujourd'hui 7.500 membres agents de voyages. Pour en faire partie, il faut avoir le statut de partenaire ou d'associé plus d'Air France et en faire la demande. Comme l'explique Christian Garreau, son responsable, "il s'agit à la fois d'un outil de stimulation et de communication". Ainsi, en 2005, Challeng'Air a servi à pousser les agents de voyages à se servir du site professionnel de la compagnie airfrance.biz.
Concrètement, le challenge (lequel?) s'est déroulé en deux vagues : la première entre avril et septembre concernait tous les coupons moyens et court-courriers (hors tarifs firme), la seconde, entre octobre et décembre, portait sur les coupons long-courriers. Il est important de noter que la compagnie avait attribué à chaque réseau (y compris les indépendants) ses propres objectifs sur deux pays de chacun des deux secteurs (moyen et long). A la fin des deux périodes, les gagnants ont été déterminés en fonction de leurs ventes (en valeur absolue), de la réalisation de leurs objectifs et de leur taux de croissance. Mais également en fonction de leurs résultats aux quiz et de leur participation aux animations (sur airfrance.biz).