C'est usé, mais toujours vrai.L'union fait la force.
Si la Renfe a pu imposer son taux de rémunération dérisoire de 0,5 % aux agences espagnoles au 1er janvier, c'est que le transporteur ferroviaire a pu jouer des dissensions entre la multitude d'associations des professionnels du tourisme espagnol. On en compte en effet une bonne dizaine.Les fournisseurs ont ainsi pu tirer profit de la multiplication des représentations espagnoles qui ont d'autant affaibli leur pouvoir de négociation. Mais ils devront faire face également à des adhérents floués, peu défendus par des organisations en mal de légitimité et prêtes à la surenchère revendicative. On est loin d'une régulation harmonieuse du marché. Cette situation critique en Espagne renvoie à la façon dont le Snav et la SNCF ont mené les négociations qui ont abouti finalement à une baisse de 3 % de la commission train depuis le 1er janvier, à 4,8 %. Chacun des protagonistes a souligné durant l'année de négociation le sérieux, la qualité des relations et le travail de chaque partie. Malgré la baisse de la rémunération, la quasi-intégralité des agences a finalement renouvelé son agrément auprès de la SNCF. Preuve que l'accord signé par le Snav est avalisé par la profession, c'est-à-dire que le syndicat reste légitime et représentatif. Tous les pays ne peuvent visiblement pas en dire autant, et ceux qui sont tentés par l'éclatement en France pourront méditer l'exemple espagnol.
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