Alors que selon notre confrère Tour Hebdo, Didier Munin, président de Boiloris Voyage, pourrait prochainement déposer le bilan, Fabrice Dariot, patron de Bourse des Vols, tient à lui apporter son soutien. Selon lui, "c'est toute l'économie traditionnelle qui vacille sur ses propres fondations". Autrement dit, "ce qui arrive à Boiloris pourrait très bien arriver à d'autres entreprises".
"C'est une personne extrêmement sympathique et dynamique de notre profession. Il a toujours bossé et s'est toujours battu. J'espère qu'il va s'en sortir et va pouvoir mettre en place un plan de continuation" commente Fabrice Dariot. Selon lui, la situation dans laquelle se trouve Didier Munin est la conjonction de plusieurs facteurs. En premier lieu, son portefeuille de baux qui le pénalise fortement. "Les propriétaires sont de plus en plus exigeants sur les loyers" indique Fabrice Dariot. Ensuite, Boiloris n'a sans doute pas su prendre le virage du digital. "Le groupe avait des Ambassades Fram. C'est aussi une victime collatérale du tour opérateur" explique le patron de Bdv.fr.
Conscient des difficultés de "l'économie réelle française", Fabrice Dariot pointe aussi "l'intoxication administrative et fiscale qui pèse lourdement sur nos entreprises. Si on veut continuer à développer de l'emploi, le système français doit vite se réformer". Dans ce contexte anxiogène, fragilisé par les attentats, "n'importe quel réseau, n'importe quelle agence, si elle ne dispose pas d'un peu de trésorerie peut se retrouver en difficulté. Personne n'est à l'abri".