Seuls les "passagers Web" auraient été embarqués le 18/2.Ce type de pratiques serait "anticommercial" selon Volare.Le DG France explique avoir diligenté une enquête.Les grèves, notamment celles qui paralysent régulièrement le ciel français, ont évidemment des répercussions en agences.
L'un de ces points de vente, installé en région parisienne, vient de nous faire part des péripéties arrivées à l'un de ses clients pendant la dernière grève des contrôleurs aériens. Le client en question a acheté, dans son agence, un billet pour se rendre de Paris à Bari (Italie) le 18 février dernier. Un billet que l'agence explique avoir réservé en GDS chez Volare et émis une quinzaine de jours avant le départ. Jusque-là, tout allait bien. Seulement voilà, le 18 février, le trafic aérien était très perturbé. Le client apprend que son vol est annulé et prévient son agence. Cette dernière tente de joindre Volare en France. Comme elle n'y parvient pas, elle se rabat sur l'Italie, pays d'origine de la low cost. Après quelques tractations, elle obtient un avoir valable un an pour son client. Mais ce dernier décide malgré tout de se rendre à l'aéroport. Et là ça se complique un peu plus, puisque au comptoir, on lui aurait dit (le conditionnel s'impose) que d'une part, c'était à son agence de le rembourser et d'autre part, que seuls les passagers ayant acheté leur billet sur Internet embarqueraient sur le prochain vol pour Bari. De la discrimination anti-agent de voyages ? Pour Michel Simiaut, DG France de Volare, c'est tout simplement impensable. Il explique qu'il a "diligenté une enquête" dès qu'il a eu vent de cette affaire et qu'il n'en a pas attendu le résultat pour "rappeler au personnel, via une note interne, que ce genre de pratiques était proscrit". Pour lui, la politique de la maison était, pendant les grèves, "de faire embarquer les clients par ordre de présentation au comptoir". D'ailleurs, il argumente en expliquant : "Ce genre de pratiques serait anticommercial. Pour moi un billet GDS a plus de valeur qu'un billet Web." Il ajoute : "Nous n'avons pas décidé de travailler avec les agences en les commissionnant à 9 % pour leur faire ce genre de chose de l'autre côté."
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