Pour Fabrice Dariot, fondateur de Bourse des Vols, le durcissement des critères Iata va entraîner la disparition d'agence de voyages, la chute de petites compagnies aériennes et le renchérissement des prix au détriment du consommateur.
Comme Richard Vainopoulos, président de Tourcom, Fabrice Dariot, patron de Bourse des Vols n'imagine pas que Iata durcisse ses conditions pour se protéger d'impayés qui "ne sont qu'une goutte d'eau par rapport à la fraude sur Internet". Il évoque un "prétexte fallacieux" qui va faire "trois types de victimes". Déjà, "les agences de voyages "dites" indépendantes qui ne pourront pas faire face au BSP qui va réclamer d'être payé tous les quinze jours". Fabrice Dariot rappelle aussi qu'Iata va mettre de fait un plafond d'émission en calculant le crédit accordé aux agences sur la moyenne des trois plus gros volumes mensuels de l'année. D'où, "la réaction de Tourcom que je soutiens des deux mains". Ensuite, les petites compagnies aériennes : "Les acteurs puissants vont acheter auprès des distributeurs des parts de marché. Ils ne se contenteront pas de chiffres de croissance mais regarderont l'assiette du voisin. Ils veulent tuer le concurrent. C'est un piège pour les petites compagnies. Je ne comprends pas qu'elles ne l'aient pas vu venir alors qu'elles ont un droit de vote chez Iata". Enfin, troisième victime, le consommateur : "Le phénomène de concentration ne lui est pas favorable. Pour que les prix baissent, il faut de la concurrence". Il conclut : "Où est le législateur. Où est l'Europe ?" non sans s'étonner que l'on n'impose pas aux compagnies aériennes une caisse de garantie : "Nous avons encore des clients victimes de la défaillance de Spanair qui errent de tribunaux en tribunaux".