Egencia veut aider les clients à encaisser le choc

La dernière en date est celle de Jean-Pierre Rémy, président du directoire d'Egencia, agence en ligne spécialisée dans le domaine du voyage d'affaires, qui vient d'être rachetée par Expedia (Egencia deviendra d'ailleurs bientôt Expedia Corporate Travel Europe). Rappelons, d'une part, qu'Egencia n'est pas membre du Snav (donc ne participera pas directement aux négociations qui finiront par avoir lieu entre le syndicat et Air France), d'autre part que l'agence en ligne s'est "depuis longtemps déclarée favorable à la commission zéro". Pour Jean-Pierre Remy, "s'il ne faut pas sous-estimer les problèmes fiscaux ou statutaires liés à la fin des commissions, c'est d'abord à l'impact économique d'un tel changement qu'il faut s'attacher". De fait, il estime que le montant des commissions rétrocédées aux entreprises qui utilisent, en France, les services d'agences de voyages pour gérer leurs voyages d'affaires, s'élève à environ 250 ME. Et il pose la question : "Les entreprises vont-elles assumer ce gap, via une augmentation de leurs coûts de distribution ?" Pour lui – mais il concède prêcher pour sa paroisse, celle des agences en ligne spécialisées dans le business travel –, il existe au moins quatre axes de réflexion pour permettre, à terme, aux entreprises d'absorber le choc. D'abord, elles doivent acheter au mieux. Et pour cela, d'une part "il faut qu'elles appliquent strictement politique voyages et accords fournisseurs", d'autre part "avoir recours au modèle marchand, qui peut permettre aux agences d'acheter au nom de tous leurs clients, donc d'avoir de meilleures conditions". Deux, "faire en sorte que les agences aident véritablement les entreprises à négocier avec les transporteurs". Trois, "aider les entreprises à réduire leurs frais de transaction et d'agences, donc favoriser l'utilisation des outils Internet". Quatre, "réduire les coûts de traitement du voyage d'affaires". Soit utiliser les outils favorisant l'automatisation du traitement.