Il n'y a pas eu de fermeture d'agences en cascade.
Les Etats-Unis demeurent un marché à fort potentiel.Problème du passeport plus pénalisant que les attentats."Le 12 septembre 2001, je n'existais plus en tant qu'agent de voyages", se rappelle Lionel Charbonneau (Pause Voyage, à Mennecy) qui ajoute aussitôt : "Aujourd'hui, je suis toujours là." Heureusement, les attentats du 11 septembre 2001 n'ont pas entraîné une fermeture d'agences en cascade comme certains pouvaient le craindre. Au contraire, cinq ans après, les Etats-Unis demeurent un marché à fort potentiel. "L'Amérique fait à nouveau rêver", déclare Alain Sarlet (Koala Voyages à Aix-en-Provence). "En 2006, nous avons doublé le nombre de clients par rapport à 2005, mais, précise le responsable, sans cette fichue histoire de passeport, nous aurions pu largement faire plus." "Avec le battage médiatique sur ce dossier, les gens ont bien compris qu'il leur fallait un document en bonne et due forme. Aujourd'hui, cela ne peut que nous servir. D'ailleurs ça repart", commente un agent toulousain (Voyages 31). Et ce dernier de préciser : "L'Ouest américain attire toujours contrairement à New York qui fait encore un peu peur." Avant le 11 septembre 2001, Lionel Charbonneau faisait partir deux fois plus de clients qu'aujourd'hui. Il reconnaît d'ailleurs que "les beaux dossiers sur l'Ouest américain sont nettement moins nombreux". Pour lui, le 11 septembre reste une date de voyage symbolique. "L'an prochain, je vais organiser un GIR d'au minimum 30 personnes sur New York, Philadelphie et Washington. Mais je ne partirai pas le 11 septembre", explique-t-il. "Encore que, si Air France nous consent 50% de réduction…" ajoute-t-il un brin ironique. "Désormais, les gens ont pris l'habitude de vivre avec les attentats. Ils ont davantage peur des maladies", remarque Alain Sarlet qui déplore que "les Américains ne communiquent pas dans notre direction simplement parce qu'ils n'ont pas besoin de nous". Dommage, en effet !