Frais : quid des compagnies qui gardent la commission ?

Quel sort leur réserve la distribution ? Les avis sont partagés. Il y a ceux qui ont décidé de ne faire aucune différence entre les compagnies et ceux pour qui le maintien de la commission est un véritable outil de différenciation. Pour Robert Darfeuille, qui gère les dossiers des compagnies étrangères pour l'Alliance T, c'est clair : "Oui, nous appliquerons des frais, même sur les ventes des compagnies ayant décidé de conserver la commission." Il explique : "Ce qui sera prioritaire après le changement, c'est la simplicité du discours fait au client." Et d'ajouter : "De toute façon, on ne peut pas faire autrement en matière de technologie, et en plus, les compagnies qui disent qu'elles gardent la commission racontent des histoires, car cela ne concerne que 5 % de leur trafic, vu que le reste est réalisé via des tarifs négociés." Richard Vainopoulos, président de Tourcom, est plus mitigé. Il indique "ne rien préconiser à ses membres", mais souligne toutefois : "Nous pousserons celles qui nous donnerons le plus globalement, c'est-à-dire à la fois en commission et en surcommission." Enfin, à l'opposé, Jean Pierre Mas, a décidé que le réseau Afat, qu'il préside allait "encourager les compagnies à garder la commission". Il précise : "Faire le contraire, comme l'Alliance T, c'est irresponsable vis-à-vis des petites agences. Les compagnies qui prennent cette décision espèrent utiliser la com' comme outil de différenciation et elles ont raison, nous ferons la différence en matière de frais." Éric Didier, DG France de Qatar Airways, qui commissionnera à 9 % tarifs publiés comme tarifs négociés à compter du 1er avril, est pour sa part dans l'expectative : "J'attends de voir quelle sera l'attitude du client qui aura le choix entre deux agences situées côte à côte, l'une prenant des frais et l'autre pas."