Le Snav alerte ses adhérents.
Les malheurs d'une agence.L'utilisation frauduleuse de cartes bancaires continue à faire des dégâts en agences de voyages. Si le fait est connu de la plupart des patrons d'agences, ce n'est pas toujours – vu le turn-over dans le secteur et la moyenne d'âge des employés – le cas des agents de comptoir. A ce propos, le Snav vient de faire parvenir une note de mise en garde à ses adhérents en leur recommandant de refuser tout prépayé réservé par mail ou par téléphone (notamment depuis l'étranger) ou tout le moins de prendre le maximum de précautions (rappel téléphonique avant validation de l'achat, vérification bancaire, copie de papiers d'identité…). Car ce genre de chose n'arrive pas qu'aux autres. La preuve par l'exemple. M. Martin (c'est un pseudonyme) est agent de voyages en Picardie. Son agence porte l'enseigne d'un grand réseau volontaire et il n'est pas un débutant. Mais des jeunes, il en a dans son équipe. En août dernier, une demande de prépaid sur Abidjan arrive dans le mail de l'agence. Le numéro de carte est validé par le système de vente à distance (ce qui, monsieur Martin l'apprendra plus tard, ne constitue pas une garantie pour le GIE des cartes bancaires) et le dossier, d'un montant proche de 1 000 E, ne pose aucun problème. Les choses se gâtent une semaine plus tard avec 2 demandes de vols Abidjan-Washington pour 5 passagers, le tout pour 8 000 E, sur lesquels le véritable porteur de la carte a fait opposition. Comme ces billets (échangeables et remboursables) ont été émis, ils ont été facturés par la compagnie et les montants ont été débités puis récupérés par la banque. Dans son communiqué, le Snav explique avoir contacté les plus hautes autorités de la police judiciaire et recommande aux agences de lui signaler tout cas d'escroquerie.
Distribution