Jean-Pierre Mas, président du Snav, n'a "pas été surpris" par la polémique relative à l'augmentation de la garantie financière.
Il reconnaît toutefois "un cafouillage" dans la communication et "un déficit d'information auprès des adhérents"."Je ne sais pas si Bercy est intervenu à la demande de l'APST. Mais ce que je peux dire, c'est que je n'ai jamais été convié par le ministère sur la préparation de l'arrêté. Nous n'avons jamais été interpellés. C'est inadmissible de la part des services de Carole Delga (Ndlr : secrétaire d'Etat en charge du Commerce), c'est même une forme de cécité" affirme Jean-Pierre Mas. Si le président du Snav prend sa part de responsabilité dans la gestion du dossier, il souligne que le doublement du taux dans le calcul de la garantie n'est "pas une nécessité à la différence du seuil minimum, désormais fixé à 200 000 euros, et qui n'avait jamais été relevé depuis 1992". "La protection du consommateur est légitime" poursuit Jean-Pierre Mas, tout en rappelant l'importance de l'APST, "pilier fondamental de l'organisation économique de nos métiers". "Si l'APST n'était pas là, cela entrainerait la suppression de milliers d'entreprises dans l'incapacité de trouver des contre-garanties" conclut le président du Snav conscient que "pour que l'APST vive, il faut qu'elle dispose de recettes qu'elle ne peut mécaniquement trouver qu'auprès des adhérents".
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