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Distribution

Georges Colson, président du Snav

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Un an après son élection à la présidence du Syndicat national des agences de voyages, Georges Colson fait de la lutte contre le projet d’habilitation une priorité.
Il revient également sur l’accord signé avec la SNCF et le contenu de la réforme des statuts du Snav qu’il souhaite engager.Quel bilan dressez-vous de cette première édition des Rencontres des métiers du voyage et du tourisme ?
Un bilan très positif. Je crois beaucoup à l’idée d’organiser d’un côté un rendez-vous purement professionnel placé sous le signe du travail comme cela a été le cas à Biarritz et, de l’autre, des rencontres plus conviviales ouvertes aux accompagnants. En dépit d’un tarif encore élevé malgré les efforts consentis par la compagnie Cunard, mais également de la durée et de l’isolement inhérent à une transatlantique, 323 participants ont répondu présents. Et je crois pouvoir dire qu’ils sont revenus enchantés de leur traversée sur le Queen Mary 2.

Privilégierez-vous à nouveau deux manifestations distinctes en 2007 ?
La convention sera reconduite, toujours en France. Le nom de la ville sera dévoilé à Top Résa. Concernant les Rencontres, la décision n’est pas encore prise. Dans l’absolu, je souhaiterais les organiser en alternance avec les congrès régionaux du Snav : une année serait consacrée aux différents syndicats régionaux, l’autre aux Rencontres des métiers du voyage et du tourisme. Mais il faut pour cela que nous trouvions un accord.

Êtes-vous satisfait de l’accord signé lundi entre le Snav et la SNCF ?
Je peux comprendre que la décision de la SNCF de rogner sa commission ait été mal vécue par nos adhérents. Pour autant, cette évolution était inéluctable et il faut rappeler que les négociations menées par le syndicat ont permis de passer de 3,3 % à 4,8 %. Et si le taux était auparavant de 7,8 % pour un billet normal, il était déjà de 5 % pour un billet électronique. Nous avons également obtenu de la SNCF que l’application de cet accord soit reportée au 1er janvier 2007. Et je ne désespère pas d’obtenir d’autres avantages comme des partenariats pour l’organisation de manifestations ponctuelles ou encore des tarifs promotionnels réservés aux adhérents. Maintenant, chaque agence est libre de ne pas accepter cet accord et de prendre des frais. Pour les autres, elles recevront toute une nouvelle proposition de contrat au plus tard deux mois avant la fin de l’année.
Quelle réponse apportez-vous aux inquiétudes de la profession concernant le projet de décret d’habilitation ?
Ma première réaction est la déception. Comment l’État peut-il ignorer le danger que ferait peser le passage d’un tel décret sur la profession ? Au nom de quoi on accorderait à des entreprises qui vivent de l’argent public les mêmes droits que ceux octroyés aux agences de voyages ? Ce discours est d’autant plus décevant que dans le même temps, le gouvernement nous demande de créer des emplois. 

Avez-vous espoir de faire reculer le gouvernement sur ce point ?
Nous avons participé à une première réunion en présence du gouvernement au cours de laquelle je me suis fermement opposé à ce projet de décret. Une position partagée par l’APS et le Ceto qui étaient également présents. On ne peut pas demander aux agences de voyages, qui ont des obligations et des responsabilités énormes, de laisser des CRT exercer le même métier qu’elles sans avoir formé leur personnel et sans être soumis aux contraintes de la loi. Le Snav réclame que les obligations pour la formation soient les mêmes pour tout le monde et ne se limitent pas à seulement 50 heures comme le projet actuel le prévoit. De son côté, l’APS menace
de ne pas accorder de caution financière aux futurs candidats à la vente de voyages. Si nous n’étions pas entendus, il faudrait alors se résoudre à entreprendre des actions d’envergure…

La liste noire est-elle une fin en soi ?
J’aurais préféré une liste noire européenne. La liste actuelle doit être
affinée. Je crois davantage au programme de certification Iosa mis au point par Iata et destiné à évaluer la fiabilité des compagnies membres. À condition qu’elle soit mise à jour régulièrement. Enfin, nous travaillons avec toute la profession sur le projet de label bleu dont le but est cette fois de dresser la liste des compagnies aériennes sûres.

Où en est la réforme des statuts du Snav ?
J’ai convoqué une nouvelle réunion. Le temps est venu d’arrêter de philosopher et de passer à la phase d’écriture. Depuis mon arrivée il y a un an, j’observe des dysfonctionnements qu’il faut améliorer. Avec 54 représentants, le conseil national n’a pas beaucoup de pouvoir si ce n’est celui d’élire le bureau exécutif… Je milite en faveur d’une équipe plus restreinte, soudée et qui aurait en charge de gérer les dossiers communs à toute la profession. Parallèlement, quatre grandes familles (tour-opérateurs et groupistes, réseaux intégrés et volontaires, tourisme d’accueil et les régions françaises) géreraient de façon autonome les problèmes qui leur sont propres, à charge pour eux de faire remonter après leurs demandes au bureau central.

Quels sont vos autres projets ?
Il faut que nous soyons plus présents dans les différentes institutions comme le CSAM (Conseil supérieur de l’aviation marchande), et le projet de suppression du mot “syndicat” du Snav est toujours d’actualité. J’ai également invité tous les présidents d’associations d’agences de voyages en Europe à venir à Paris lors du prochain MIT International en présence de Michel de Blust, secrétaire général de l’Ectaa. Je trouve en effet dommage de travailler sur l’avenir de la profession sans savoir ce qui se passe en Belgique ou en Allemagne. Enfin, je souhaite également organiser un déplacement de nos élus à Bruxelles afin qu’ils soient reçus par le département Tourisme.

Bio express
1937 : Naissance à Saint-Gaudens (31).
1963 : Entrée aux Voyages Fram et nomination au poste de chef du service commercial.
1971 : Nommé directeur général adjoint  des Voyages Fram.
1991 : Nommé président-directeur général des Voyages Fram.
1999-2005 : Président du directoire de Fram.
2005 : Nommé président du Snav (Syndicat national des agences
de voyages).    
Georges Colson est également membre du Conseil supérieur du tourisme et
du CSAM (Conseil supérieur de l’aviation marchande), vice-président de la chambre régionale des agents de voyages Midi-Pyrénées et administrateur et membre
du bureau national de l’APS (Association professionnelle de solidarité des agents de voyages).
Interviews

Auteur

  • La Rédaction
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