Le problème de la valeur faciale.Vers un règlement juridique ?Richard Vainopoulos persiste et signe ! Le président de Tourcom n'en a pas fini avec sa préoccupation du moment : la valeur faciale des billets d'avion.
Pour le dirigeant, les choses sont finalement plutôt simples : "La compagnie ne veut plus commissionner les agences ? Alors les agences doivent être libres de fixer le prix des billets qu'elles vendent", explique-t-il dans un communiqué. Or il apparaît clairement au "patron" de Tourcom que "cette liberté, Air France n'en veut pas". Pour lui, il n'y a aucun doute, "d'un côté, la compagnie veut continuer à contrôler les prix des billets pour contrôler le marché, de l'autre, elle entend pratiquer des frais suffisamment faibles pour mettre en difficulté les distributeurs indépendants." Ce qu'il résume de la façon suivante : "c'est finalement une façon d'organiser la concurrence pour mieux la tuer". Et de conclure, "à terme, personne n'y gagnera, ni les agences, ni les consommateurs, ni… Air France." Reste qu'on se demande ce que Tourcom peut bien faire pour contrecarrer le plan de la compagnie d'aviation. Pour son président, l'affaire pourrait bien se régler sur un terrain plus juridique. "Le réseau prépare la rentrée en travaillant avec la filiale française d'un grand cabinet juridique", explique-t-il. L'objectif affiché étant de "démontrer que le maintien de la valeur faciale contrevient à la réglementation de la concurrence, en France et en Europe." Les résultats de l'étude en cours devraient, à en croire la direction de Tourcom, "être communiqués à Air France et aux principales compagnies". Et si rien ne bouge ? "Nous porterons cette affaire devant les tribunaux."
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